Édition du jeudi 18 octobre 2007
Le revenu de solidarité active (RSA) au centre du 77e congrès de l'Assemblée des départements de France
Ouvrant son 77e congrès à Marseille, l'Assemblée des départements de France (ADF) a mis le revenu de solidarité active (RSA) au centre de ses débats. Entièrement consacré aux politiques de solidarité et leur financement, le congrès ouvert par le président de lassociation, Claudy Lebreton, a du reste fait figurer en bonne place dans la vingtaine de propositions quelle a faites, celle d«instaurer un financement national pour les allocations individuelles de solidarité nationale - revenu minimum d'insertion (RMI), allocation personnalisée d'autonomie (APA) et prestation de compensation du handicap (PCH) - tout en maintenant une mise en uvre départementale».
Il sagit, rappelle lADF, de politiques qui pèsent de plus en plus lourd dans les budgets des conseils généraux. Une récente étude, réalisée sur 20 ans daide sociale dans les départements français par Dexia-Crédit local avec lADF, a en effet montré que les dépenses daide sociale pèsent aujourdhui 50% de lensemble des recettes de fonctionnement des départements. Des dépenses qui, en seulement 5 ans, de 2001 à 2006, ont été multipliées par deux et ont triplé en 20 ans. Une charge financière (22,5 milliards deuros dépensés en 2005, les départements représentent 40% des dépenses sociales des pouvoirs publics) qui évolue au rythme de 6,4% par an, au rythme des réformes législatives, de la mise en place de nouvelles prestations et de la conjoncture économique.
De plus en plus nombreux à se porter candidats à lexpérimentation du RSA (62 dentre eux selon le gouvernement), les départements espèrent voir ainsi la facture salléger. Cest que le dispositif préconisé par le haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch devrait permettre d'additionner un revenu d'activité avec un revenu de solidarité minoré, au premier rang desquels le RMI, entièrement à la charge des départements depuis janvier 2004.
L'estimation du coût du RSA a en outre sensiblement évolué à la baisse, comme le confirme Martin Hirsch dans un entretien au quotidien "Les Echos" (18/10). Selon lui, si en 2005 lestimation se situait entre 6 et 8 milliards d'euros, elle tourne aujourdhui autour de 2 milliards d'euros. «Depuis, un certain nombre de choses ont changé, notamment le fait que le RSA s'inscrive dans une politique publique reconnue. C'est un gros avantage. Ce chiffre, comme les précédents, ne prend aucunement en compte les économies générées par les situations de retour à l'emploi. Il recouvre le montant des aides que les personnes ayant retrouvé une activité conserveront partiellement. Nous souhaitons être parfaitement honnêtes dans la conduite de ce projet.»c=http://www.domaincld.com/b.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Réduction d'un tiers en 5 ans de la pauvreté: les politiques publiques devront s'engager
Logement: Christine Boutin «n'exclut pas la possibilité» de réquisitions
Emploi des personnes handicapées dans la fonction publique d'Etat: +25% de recrutements en 2008?
Retrouver une édition
Accéder au site