Édition du lundi 30 octobre 2006
Diversité en politique: les élus de tous bords souhaitent plus de progrès
Des élus et responsables politiques de tous bords ont souhaité samedi que davantage de progrès soient faits pour assurer une meilleure représentation de la diversité en politique, en marge d'un colloque sur la question à l'Institut des Sciences politiques.
«Des choses se font, mais pas suffisamment vite» et pour arriver à «30% de femmes à l'UMP et quelques circonscriptions qui sont données à des personnes un peu plus colorées que d'autres, je ne vous dis pas à quel point le travail a été difficile», a affirmé Jeannette Bougrab (UMP), membre du Haut conseil à l'intégration, organisateur du colloque avec Sciences Po et l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances.
«Le personnel politique doit être d'origine différente et quand je dis origine différente, c'est origine sociale», a-t-elle poursuivi.
«Il y a toute une partie de la population qui reste invisible», or «quand on est invisible, on a envie de crier sa colère», a jugé, pour sa part, Marie-George Buffet (PCF), qui souhaite notamment «de la proportionnelle aux élections».
Pour Malek Boutih (PS), le «premier acte» c'est de «désigner des candidats» différents. Mais «à travers les beurs et les blacks, vous voyez quelque chose de plus profond, c'est que la France populaire est exclue aujourd'hui de la vie démocratique», a-t-il ajouté, estimant que les partis «qui ne s'adapteront pas à la nouvelle donne démocratique risquent d'être marginalisés».
Nicolas Perruchot, député UDF, a également dénoncé la «coupure entre le peuple et les élus» en demandant aussi une «dose de proportionnelle» et annoncé que son parti allait bientôt «passer aux actes».
«Pas mal de gens se sentent mal représentés» a aussi estimé Renaud Dutreil, ministre des PME, en se disant «assez favorable» à des «coups de pouce» aux «jeunes qui ont du talent», comme pour entrer à Sciences Po.
Stéphane Pocrain, candidat déclaré à la présidentielle et ancien porte-parole des Verts, a estimé qu'il ne fallait pas séparer «questions ethniques» et «questions sociales», car le «vrai débat», c'est «l'égalité». «Il n'y a pas 20.000 solutions, je ne crois qu'à la volonté politique», a-t-il dit.
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