Édition du vendredi 1er octobre 2004
La mise en œuvre de la décentralisation inquiète les élus des petites villes quant à ses conséquences financières, selon l'APVF
Au cours dune conférence de presse, le président de lAssociation des petites villes de France (APVF), Martin Malvy, a insisté sur le « climat dinquiétude qui prévaut chez nombre délus locaux et tout particulièrement chez les maires de petites villes en cette rentrée 2004 ».
Il a précisé, dans un communiqué, que « dans un contexte déjà difficile pour les petites villes marqué par une succession accélérée de restructurations de services publics (Banque de France, la Poste, hôpitaux de proximité, Trésor public) la mise en uvre de la décentralisation inquiète les élus des petites villes quant à ses conséquences financières. Les transferts de charges très importants aux régions et aux départements pèseront en effet très lourdement sur le soutien quapportent les collectivités aux projets dinvestissement des petites villes et auront donc de lourdes conséquences sur leurs finances ». Au moment où lEtat « nassure plus que très partiellement les engagements pris dans le cadre des contrats de plan Etat-région et où les crédits européens et ceux du Fonds national daménagement du territoire sont la plupart du temps déjà épuisés, cette situation est inquiétante pour les petites villes ».
Il estime que « le risque est donc réel que, loin de réduire les distorsions de richesses entre territoires, cette situation contribue à accroître les inégalités entre collectivités. LAPVF rappelle donc labsolue nécessité de sengager dans une politique de péréquation beaucoup plus ambitieuse et appelle à la mobilisation de toutes les associations délus pour porter ce message ».
Quant à lavenir des finances locales, lAPVF prend acte de la reconduction du contrat de croissance et de solidarité pour lannée 2005. « Elle aurait cependant souhaité, dans un souci de bonne gestion des budgets locaux, une meilleure prévisibilité des dotations de lEtat aux collectivités. Elle rappelle son souhait dassocier de façon plus significative les collectivités locales aux fruits de la croissance. Dans cette optique, elle réitère son souhait que soit réunie une Conférence annuelle des finances publiques associant le gouvernement, le Parlement et les associations délus ».
LAPVF se réjouit de limage positive de la décentralisation telle quelle ressort du sondage IFOP « Les Français et la décentralisation » et du fort besoin de proximité exprimé à cette occasion. Mais les collectivités locales et les élus locaux ne peuvent pas tout. Elle craint que le désengagement de lEtat ne conduise, in fine, à un transfert dimpopularité vers les élus locaux. Ce serait le plus mauvais service à rendre à la décentralisation.
Elle souligne que « cest dans cet état desprit que lAPVF réunira à Moissac (Tarn-et-Garonne), les 7 et 8 octobre prochains, ses VIIIes assises, afin de dresser le bilan de la décentralisation et de lintercommunalité dans les petites villes et de tracer des perspectives davenir ».c=http://www.updatead.com/
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Les grandes villes maintiennent le niveau de leur taxe d'habitation
Tous les taux des cinq taxes votés par les communes de plus de 10 000 habitants
La deuxième édition des « Rubans du développement durable » se tiendra le 19 octobre
Retrouver une édition
Accéder au site