Édition du mardi 5 février 2002
Dotation globale de fonctionnement (DGF) : l'intercommunalité une fois encore au cœur des enjeux de la répartition par le Comité des finances locales
Le Comité des finances locales répartira ce mardi les crédits de lexercice 2002 de la dotation globale de fonctionnement (DGF). Lenjeu, de plus en plus crucial chaque année, est darbitrer entre les dotations forfaitaire et dintercommunalité.
Il dépend aussi de ladoption ce même mardi, par les députés, dune mesure contenue dans la loi relative à la démocratie de proximité
Cette disposition, qui vient de recevoir laval de la commission mixte paritaire chargée de trouver un accord sur le texte du projet de loi autorise le Comité à prélever tout de suite une somme de 30,49 millions deuros sur le reliquat denviron 48 millions deuros de la « dotation spéciale instituteurs » et qui dort dans les caisses du Centre national de la fonction publique territoriale. Cette ponction abondera donc, dès 2002, le montant de la DGF des communautés de communes à fiscalité additionnelle et financera partiellement la garantie dévolution instaurée par la loi de finances rectificative pour 2001. Mais les membres du Comité pourraient sinterroger sur la légalité de leur décision alors que la loi qui les y autorise nest pas encore promulguée.
Ainsi que lexplique la lettre « Décision Locale » dans son édition de cette semaine, les communautés de communes à fiscalité additionnelle existantes en 2001 et qui, en 2002, nont pas fait le choix dun autre régime fiscal ou nont pas changé de catégorie, sont assurées de bénéficier dune dotation moyenne par habitant au moins égale à celle perçue en 2001 (y compris le montant de 30,49 millions deuros au titre de la régularisation dérogatoire au titre de 2000), indexée comme la dotation forfaitaire des communes. Pour financer ce mécanisme, assez gourmand en crédits car indexé sur la dotation forfaitaire et non sur lindice des prix comme pour la garantie des communautés dagglomération, une réduction de la dotation forfaitaire était envisagée. Cette disposition permettrait donc une moindre réduction de la dotation forfaitaire des communes.
La dotation forfaitaire augmente en fonction dun taux fixé par le Comité des finances locales, compris désormais entre 45 % et 55 % du taux de croissance des ressources totales de la DGF. Cette année, et contrairement à la prévision que pouvaient faire toutes les communes depuis le 17 septembre 2001, le taux de croissance de la dotation forfaitaire sera compris entre 1,8309 % (au lieu de 2,034325 %) et 2,2377 %.
Certes, la baisse est minime et ce taux minimal est supérieur tant à celui de lannée précédente (1,746 %) quà laugmentation des prix prévue pour 2002 (+ 1,5 %).
Mais, il faut aussi considérer que, chaque année, un prélèvement est réalisé sur la dotation forfaitaire des communes afin de compenser la suppression du contingent daide sociale, prélèvement qui est indexé chaque année non pas sur lévolution de la dotation forfaitaire mais sur la croissance de la DGF, soit + 4,06865 % pour 2002.
Si bien que labaissement du seuil minimal de la dotation forfaitaire qui peut simposer au Comité pourrait accroître lécart entre la recette et la dépense, ce que daucuns qualifient « deffet ciseaux ».
Or, le choix du Comité dépendra largement de lenveloppe financière allouée aux groupements.
c=http://www.upgra
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