Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 2 juillet 2004
Démocratie

Deux référendums locaux dimanche, à Valréas (Vaucluse) et Aubagne (Bouches-du-Rhône)

Les habitants de Valréas (Vaucluse) et Aubagne (Bouches-du-Rhône) sont appelés à se prononcer dimanche par référendum sur des projets municipaux d'urbanisation et d'implantation d'un centre de déchets, tous deux contestés par des associations locales. La consultation "pour avis" de Valréas (9 425 hab.) concerne les implantations d'un centre de tri et d'un centre d'enfouissement de déchets. Organisée à l'initiative du maire, elle fait suite à des pétitions d'opposants (1 700 signatures) réclamant un référendum. Celle d'Aubagne (42 638 hab.) vise un projet d'urbanisation des collines vantées par Marcel Pagnol et résulte directement d'une demande d'initiative citoyenne appuyée, comme l'exige la loi d'août 2003, par plus de 20% des électeurs inscrits (7 392 signatures). Cette disposition avait été mise en oeuvre pour la première fois en France le 25 avril, à Saint-Rémy de Provence (Bouches-du-Rhône). Un projet de transfert d'école avait ainsi été rejeté par la population. Les maires de Valréas et d'Aubagne pouvaient refuser d'organiser ces référendums mais ils ont décidé de jouer le jeu, en prenant cependant publiquement leur distance avec ces scrutins. La mairie d'Aubagne, dirigée par Daniel Fontaine (PCF), a expliqué à l'AFP qu'en cas de rejet, elle "pourrait ne pas tenir compte du résultat" car "la question posée ne correspond pas à une réalité et relève de la désinformation". Le maire a d'ailleurs appelé ses électeurs à faire comme lui: ne pas aller voter. A Valréas, le député-maire (UMP), Thierry Mariani, qui défend notamment le projet pour la taxe professionnelle et la création d'emplois, s'est engagé à tenir compte de l'avis exprimé par la population, mais uniquement "si la participation est notable et l'écart significatif". Les Valréassiens devront dire oui ou non à la révision du plan d'occupation des sols "en raison de l'implantation d'une filière de tri, de valorisation et bio traitement de déchets ménagers et assimilés non dangereux". Les opposants dénoncent un projet surdimensionné (90 000 tonnes de déchets/an) implanté en zone AOC des Côtes du Rhône village et en bordure de la rivière Le Lez, avec des risques de pollution et une atteinte à l'image du site. A Aubagne, les associations s'opposent à l'aménagement urbain d'un site sensible de 100 ha au pied des collines du Garlaban, chères à Pagnol. Les habitants devront répondre à la question: "Approuvez-vous l'urbanisation prévue en zone NA? (disponible pour l'urbanisation)". Ce sont "1 500 constructions, 5 000 habitants, 3 000 voitures qui menacent à terme un paysage de garrigues, de terres agricoles et de bastides", dénonce l'association de protection du Garlaban aubagnais. Elle en veut pour preuve un début d'urbanisation de la zone: 110 maisons en cours de construction (27 ha) et un projet de 390 constructions (20 ha), pour l'instant annulé par le tribunal administratif pour un manque d'équilibre financier.c=htt

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