Édition du lundi 4 avril 2016
Des liaisons TER diminuées dans plusieurs régions
Voilà qui ne va pas arranger, une fois encore, l’image de marque de la SNCF, déjà mise à mal ces derniers mois pour des problèmes de sécurité : dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, pas moins de 21 liaisons TER vont être diminuées à partir d’aujourd’hui et pour au moins trois mois. Raison invoquée : une carence de conducteurs.
Usagers, maires et élus régionaux ne décolèrent pas : des liaisons vont être très fortement réduites (8 liaisons supprimées chaque jour sur certaines lignes). En cause, comme l’a avoué le président de la SNCF lui-même, Guillaume Pépy, un « manque d’anticipation », qui a abouti à ce que les remplaçants des conducteurs partis en retraite ne sont… pas encore formés. La région Auvergne-Rhône-Alpes n’est en fait pas la seule à être touchée par le problème : dès le mois dernier, la SCNF a annoncé des suppressions provisoires de liaisons, là encore pour cause de pénurie de conducteurs, dans les Hauts-de-France, dans les Ardennes et en Paca. Rien que dans les Hauts-de-France, ce sont trente liaisons qui ont été supprimées pour deux mois.
Dans la presse ce matin, de nombreux élus font montre d’une certaine exaspération aux raisons avancées par la SNCF. Ainsi Marc Petit, maire de Firminy (Loire) et adjoint aux transports à Saint-Etienne Métropole, regrette que les élus « aient été mis devant le fait accompli du jour au lendemain ». Pour le maire, les élus « participent fortement » au financement du TER, et « demandent en retour que la SNCF maintienne son offre ferroviaire et ne nous dise pas que c’est un problème de formation : ce n’est pas acceptable ».
Reste à savoir si cette situation est réellement le fruit d’un « manque d’anticipation » ou – comme l’affirment certains syndicats de cheminots – un choix de la direction de ne pas embaucher pour se préparer à une diminution de l’offre, qui serait, dans certaines régions, déjà actée par les conseils régionaux. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, une nouvelle convention région/SNCF est en cours de discussion, pour la période 2017-2022. En attendant, la région a d’ores et déjà demandé à la SNCF, pour la suspension des lignes de TER, un dédommagement compris entre 15 et 20 millions d’euros.
Autre information concernant le ferroviaire : le ministère des Transports vient de publier l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) en vue de l’exploitation de six lignes nationales de nuit. On se rappelle en effet que le gouvernement a annoncé l’arrêt de l’exploitation de presque toutes les lignes de nuit par la SNCF, en raison de leurs pertes abyssales (lire Maire info du 22 février). Les exploitants privés sont donc appelés à se manifester s’ils souhaitent se lancer dans le maintien de ces lignes (Paris-Rodez, Paris-Hendaye, ou encore Strasbourg-Nice-Cerbère…). Mais les exploitants intéressés n’ont que deux mois pour remettre leur dossier, ce qui paraît extrêmement court. Il n’est donc pas certain que l’AMI ira jusqu’au bout. Certains exploitants ont d’ailleurs d’ores et déjà dénoncé une démarche qui tient du « faux semblant », pour faire semblant de maintenir des lignes en réalité condamnées.
Réponse le 31 mai, à la clôture de l’AMI.
Usagers, maires et élus régionaux ne décolèrent pas : des liaisons vont être très fortement réduites (8 liaisons supprimées chaque jour sur certaines lignes). En cause, comme l’a avoué le président de la SNCF lui-même, Guillaume Pépy, un « manque d’anticipation », qui a abouti à ce que les remplaçants des conducteurs partis en retraite ne sont… pas encore formés. La région Auvergne-Rhône-Alpes n’est en fait pas la seule à être touchée par le problème : dès le mois dernier, la SCNF a annoncé des suppressions provisoires de liaisons, là encore pour cause de pénurie de conducteurs, dans les Hauts-de-France, dans les Ardennes et en Paca. Rien que dans les Hauts-de-France, ce sont trente liaisons qui ont été supprimées pour deux mois.
Dans la presse ce matin, de nombreux élus font montre d’une certaine exaspération aux raisons avancées par la SNCF. Ainsi Marc Petit, maire de Firminy (Loire) et adjoint aux transports à Saint-Etienne Métropole, regrette que les élus « aient été mis devant le fait accompli du jour au lendemain ». Pour le maire, les élus « participent fortement » au financement du TER, et « demandent en retour que la SNCF maintienne son offre ferroviaire et ne nous dise pas que c’est un problème de formation : ce n’est pas acceptable ».
Reste à savoir si cette situation est réellement le fruit d’un « manque d’anticipation » ou – comme l’affirment certains syndicats de cheminots – un choix de la direction de ne pas embaucher pour se préparer à une diminution de l’offre, qui serait, dans certaines régions, déjà actée par les conseils régionaux. Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, une nouvelle convention région/SNCF est en cours de discussion, pour la période 2017-2022. En attendant, la région a d’ores et déjà demandé à la SNCF, pour la suspension des lignes de TER, un dédommagement compris entre 15 et 20 millions d’euros.
Autre information concernant le ferroviaire : le ministère des Transports vient de publier l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) en vue de l’exploitation de six lignes nationales de nuit. On se rappelle en effet que le gouvernement a annoncé l’arrêt de l’exploitation de presque toutes les lignes de nuit par la SNCF, en raison de leurs pertes abyssales (lire Maire info du 22 février). Les exploitants privés sont donc appelés à se manifester s’ils souhaitent se lancer dans le maintien de ces lignes (Paris-Rodez, Paris-Hendaye, ou encore Strasbourg-Nice-Cerbère…). Mais les exploitants intéressés n’ont que deux mois pour remettre leur dossier, ce qui paraît extrêmement court. Il n’est donc pas certain que l’AMI ira jusqu’au bout. Certains exploitants ont d’ailleurs d’ores et déjà dénoncé une démarche qui tient du « faux semblant », pour faire semblant de maintenir des lignes en réalité condamnées.
Réponse le 31 mai, à la clôture de l’AMI.
F.L.
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