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Édition du mardi 24 janvier 2023
Démographie

Les métropoles ont gagné un peu plus d'habitants que les autres EPCI entre 2013 et 2019

Dans les communautés de communes à dominante urbaine, la population a presque autant augmenté que dans l'ensemble des métropoles, constate l'Insee dans une étude. Celle-ci note également que 20 % des logements sont des résidences secondaires dans les communautés de communes à dominante rurale autonome.

Par A.W.

Les 22 métropoles françaises ont connu une plus forte croissance démographique que les autres types d'intercommunalité entre 2013 et 2019. C’est le constat fait par l'Insee, dans une étude consacrée à la diversité des EPCI à fiscalité propre ; dans le prolongement des derniers chiffres de l’Institut révélant que la croissance de la population française continue de ralentir, notamment en milieu rural. 

Les « comcom »  urbaines rivalisent avec les métropoles

Ainsi, entre 2013 et 2019, la population a davantage augmenté dans les métropoles (+ 0,6 % en moyenne par an) que sur l’ensemble du territoire et des EPCI à fiscalité propre (+ 0,4 %), indiquent les auteurs de l’étude, qui notent qu’elle a moins crû dans les communautés de communes, à l’exception de celles à dominante urbaine. 

« La population de toutes les métropoles augmente, mais la hausse est la plus élevée dans celles de Rennes, Toulouse, Bordeaux, Nantes et Montpellier (plus de 1 % par an) », selon l'étude, alors que l’évolution a été « plus modérée (au plus 0,2 % par an) »  dans les métropoles de Grenoble-Alpes, Saint-Étienne et Rouen Normandie. Des métropoles qui ne représentent que 3 % des communes françaises mais concentrent 29 % de la population française, rappelle-t-elle.

Globalement, les EPCI où la population a le plus progressé étaient situés « dans le quart sud-est de la France, sur la façade atlantique et en région parisienne et dans quelques EPCI limitrophes de l’Île-de-France ». S’agissant des communautés de communes, ce sont celles situées « autour des métropoles ou à l’est de la France à proximité des frontières avec la Belgique, l’Allemagne ou la Suisse »  qui ont connu la croissance la plus forte. 

L’évolution du nombre d’habitants des communautés de communes, en moyenne de 0,2 % par an entre 2013 et 2019, était « liée à leur degré d’urbanisation mais également à leur localisation ». Alors que la population a augmenté dans les deux tiers des communautés de communes à dominante urbaine, cela n’a été le cas que dans la moitié des « comcom »  à dominante rurale périurbaine et dans « moins du quart des communautés de communes à dominante rurale autonome ». 

Ainsi, si la population a augmenté de 0,5 % par an dans les communautés de communes à dominante urbaine (soit presque autant que dans l’ensemble des métropoles), celle de l’ensemble des communautés de communes à dominante rurale autonome est restée « quasi stable ».

La croissance démographique des communautés urbaines et des communautés d’agglomération a, de son côté, été « plus faible que celle des métropoles »  (+ 0,3 % par an). Si la population a diminué dans certains de ces groupements, dans « aucune communauté urbaine, la hausse de population n’est supérieure à 1 % par an entre 2013 et 2019 ».

Plus de logements suroccupés et de jeunes dans les métropoles

Sans grande surprise, l’Insee observe que c’est aussi, dans les métropoles, que la population est « globalement plus jeune », avec près d'un tiers des habitants âgés de moins de 25 ans du fait notamment de la présence de grandes villes universitaires, alors que les personnes âgées de 65 ans ou plus y sont relativement moins nombreuses (17 %, contre 20 % sur l’ensemble du territoire), celles-ci résidant davantage dans les communautés de communes (22 % en moyenne de personnes de 65 ans ou plus), et particulièrement dans celles à dominante rurale autonome (25 %).

« La part des cadres et professions intellectuelles supérieures ainsi que celle des diplômés du supérieur sont nettement plus importantes dans ce type d’espace qui concentre leurs emplois », ajoutent les auteurs de l’étude.

En outre, « la part des personnes vivant dans une famille constituée d’un couple avec enfants est la plus élevée dans les communautés de communes, notamment lorsqu’elles sont à dominante urbaine (47 %) ou rurale périurbaine (49 %), contre 43 % pour l’ensemble des EPCI ». Les familles avec enfants sont toutefois moins présentes dans les communautés de communes à dominante rurale autonome (41 %).

Par ailleurs, l’étude constate que 18 % des logements sont en suroccupation dans les métropoles, soit deux fois plus que dans les communautés d’agglomération et cinq fois plus que dans les communautés de communes. Dans ce contexte, 75 % des habitants des communautés de communes et des communautés d’agglomération à dominante urbaine ou rurale périurbaine sont propriétaires de leur logement, contre 44 % dans les métropoles.

A noter également que moins de 3 % des logements sont des résidences secondaires dans les métropoles et les communautés urbaines alors qu’elles représentent 20 % des logements dans les communautés de communes à dominante rurale autonome.

Au 1er janvier 2021, les 34 965 communes françaises étaient regroupées dans 1 253 intercommunalités de quatre types, selon leur nombre d'habitants. Parmi ces regroupements, 21 sont des métropoles (plus la métropole de Lyon qui n'est pas un EPCI), 14 des communautés urbaines, 223 des communautés d'agglomération et 992 des communautés de communes.

Consulter l’étude.
 

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