Édition du mardi 26 avril 2005
Définition de l'intérêt communautaire : une loi devra entériner le report, comme le demandent les élus
Marie-Josée Roig, ministre déléguée à lIntérieur, a, comme le lui demandaient l'AMF et diverses associations délus (1), accepté le principe du report, dun an, du délai exigé pour la reconnaissance de lintérêt communautaire des compétences exercées par les communautés.
Dans une lettre à Jacques Pélissard, président de lAMF, datée du 21 avril, elle linforme quelle se range aux arguments avancés et quelle a demandé à ses services de lui proposer une modification des dispositions en cause permettant de répondre aux souhaits des élus, « modification dont il conviendra de trouver rapidement un vecteur législatif ».
Cette position, motivée « par le caractère délicat de lexercice que constitue pour les élus la définition de lintérêt communautaire dune compétence » et la nécessité que « lensemble des conséquences dune telle décision puisse être sereinement analysées » ne remet pas en cause lexigence pour les élus de fixer clairement la ligne de partage entre compétences communales et communautaires dans les nouveaux délais qui leur seront impartis par la loi.
La loi relative aux libertés et responsabilités locales prévoit que ce délai court jusquau 17 août 2005. Au delà de cette date, labsence de définition de lintérêt communautaire entraînera le transfert intégral de la compétence nayant pas fait lobjet dune définition, avec modification des statuts de la communauté par le préfet.
Les élus soulignaient que la définition de lintérêt communautaire dune compétence ne peut pas se résumer à un simple exercice juridique mais correspond au projet politique et stratégique de la communauté, librement défini par les élus. Ceux-ci doivent donc disposer du temps nécessaire pour identifier les opérations qui relèvent de léchelon intercommunal et être en mesure dapprécier pleinement les incidences juridiques, fonctionnelles et financières dune telle décision.
Par ailleurs, les associations demandaient quune disposition législative vienne préciser que tous les votes des organes délibérants des groupements doivent être décomptés en fonction des suffrages exprimés.
(1) Association des maires de grandes villes de France, Association des petites villes de France, Fédération des maires des villes moyennes, Assemblée des communautés de France et Association des communautés urbaines de France.pt><
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