Édition du jeudi 18 mai 2017
De la lutte antiterroriste à la poursuite de la réforme territoriale, de lourds dossiers pour Gérard Collomb à l'Intérieur
Menace terroriste, coordination du renseignement, malaise policier : de lourds dossiers attendent Gérard Collomb, le nouveau ministre de l'Intérieur, dont la place de numéro 2 du gouvernement consacre l'importance accordée aux enjeux sécuritaires.
Tout un symbole : Gérard Collomb a effectué hier soir son premier déplacement de ministre, d'abord dans la grande banlieue parisienne puis sur les Champs-Elysées, où un policier a été assassiné le 20 avril dans une attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Après un quinquennat marqué par une vague d'attentats ayant fait 239 morts depuis janvier 2015, la lutte antiterroriste s'impose comme le premier dossier du nouveau locataire de la place Beauvau. « Nous savons tous aujourd'hui que l'Europe et en particulier la France sont la cible des terroristes et donc j'ai conscience, en arrivant ici, que mon premier devoir sera de tout faire pour protéger nos concitoyens », a déclaré le nouveau ministre lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur, Matthias Fekl.
Le programme du candidat Macron exclut un nouveau grand chambardement dans la politique du renseignement. Comme l'a rappelé le patron de la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI) Patrick Calvar, lors d'une audition à l'Assemblée nationale en février, les services de renseignement ont été « bouleversés en permanence depuis 2007 ».
Le nouveau président de la République a axé ses propositions sur une meilleure coordination entre différents services, via une future « task-force anti-Daech » (acronyme arabe de l'EI), composée de 50 à 100 agents, placée directement auprès de lui.
Quatrième ministre de l'Intérieur à exercer ses fonctions sous l'état d'urgence mis en place au soir des attentats du 13 novembre 2015, Gérard Collomb devra gérer les conséquences opérationnelles et politiques d'une éventuelle levée de l’état d’urgence, un dispositif vivement critiqué par des défenseurs des libertés publiques. Il sera aussi en charge de la mise en place d'une « police de sécurité quotidienne », promise par le candidat Macron.
Maire de Lyon depuis 2001, président de la métropole lyonnaise pour laquelle il a obtenu un statut à part de l’ancien gouvernement et du Parlement, Gérard Collomb aura aussi à gérer les réformes instutitionnelles voulues par le président de la République. Il devrait ainsi plancher sur la question de la disparition des départements dans lesquels existent une ou plusieurs métropoles. Un sujet qu’il connaît bien pour l’avoir déjà mis en pratique à l’échelle de la métropole de Lyon. Gérard Collomb devrait aussi hériter du dossier particulièrement sensible de l’élection au suffrage universel direct des conseillers communautaires. Ajourné par l’ancien gouvernement dans le cadre du vote de la loi sur le statut de Paris et l’aménagement métropolitain, le débat doit forcément ressurgir, la loi Maptam ayant acté l’élection des délégués métropolitains au suffrage universel en 2020 en renvoyant au gouvernement le soin de proposer des modalités pour cette élection avant le 1er janvier dernier, un délai repoussé au 1er janvier 2019 par la loi sur le statut de Paris. Interrogé sur cette question, Emmanuel Macron s’était déclaré favorable « au régime actuel du fléchage sur la base de la circonscription communale », « exception faite » de l’élection des conseillers métropolitains.
« Je serai le ministre des relations avec les collectivités. Je travaillerai de manière étroite avec les préfets. Je souhaiterais que nous puissions le faire – et c’est le maire qui parle – en étroite coopération, administrations centrales et collectivités locales, de manière très partenariale. C’est ainsi que nous pourrons progresser, pour que certains territoires ne se sentent plus exclus de la République », a aussi déclaré hier Gérard Collomb en prenant ses fonctions.
Tout un symbole : Gérard Collomb a effectué hier soir son premier déplacement de ministre, d'abord dans la grande banlieue parisienne puis sur les Champs-Elysées, où un policier a été assassiné le 20 avril dans une attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Après un quinquennat marqué par une vague d'attentats ayant fait 239 morts depuis janvier 2015, la lutte antiterroriste s'impose comme le premier dossier du nouveau locataire de la place Beauvau. « Nous savons tous aujourd'hui que l'Europe et en particulier la France sont la cible des terroristes et donc j'ai conscience, en arrivant ici, que mon premier devoir sera de tout faire pour protéger nos concitoyens », a déclaré le nouveau ministre lors de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur, Matthias Fekl.
Le programme du candidat Macron exclut un nouveau grand chambardement dans la politique du renseignement. Comme l'a rappelé le patron de la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI) Patrick Calvar, lors d'une audition à l'Assemblée nationale en février, les services de renseignement ont été « bouleversés en permanence depuis 2007 ».
Le nouveau président de la République a axé ses propositions sur une meilleure coordination entre différents services, via une future « task-force anti-Daech » (acronyme arabe de l'EI), composée de 50 à 100 agents, placée directement auprès de lui.
Quatrième ministre de l'Intérieur à exercer ses fonctions sous l'état d'urgence mis en place au soir des attentats du 13 novembre 2015, Gérard Collomb devra gérer les conséquences opérationnelles et politiques d'une éventuelle levée de l’état d’urgence, un dispositif vivement critiqué par des défenseurs des libertés publiques. Il sera aussi en charge de la mise en place d'une « police de sécurité quotidienne », promise par le candidat Macron.
Maire de Lyon depuis 2001, président de la métropole lyonnaise pour laquelle il a obtenu un statut à part de l’ancien gouvernement et du Parlement, Gérard Collomb aura aussi à gérer les réformes instutitionnelles voulues par le président de la République. Il devrait ainsi plancher sur la question de la disparition des départements dans lesquels existent une ou plusieurs métropoles. Un sujet qu’il connaît bien pour l’avoir déjà mis en pratique à l’échelle de la métropole de Lyon. Gérard Collomb devrait aussi hériter du dossier particulièrement sensible de l’élection au suffrage universel direct des conseillers communautaires. Ajourné par l’ancien gouvernement dans le cadre du vote de la loi sur le statut de Paris et l’aménagement métropolitain, le débat doit forcément ressurgir, la loi Maptam ayant acté l’élection des délégués métropolitains au suffrage universel en 2020 en renvoyant au gouvernement le soin de proposer des modalités pour cette élection avant le 1er janvier dernier, un délai repoussé au 1er janvier 2019 par la loi sur le statut de Paris. Interrogé sur cette question, Emmanuel Macron s’était déclaré favorable « au régime actuel du fléchage sur la base de la circonscription communale », « exception faite » de l’élection des conseillers métropolitains.
« Je serai le ministre des relations avec les collectivités. Je travaillerai de manière étroite avec les préfets. Je souhaiterais que nous puissions le faire – et c’est le maire qui parle – en étroite coopération, administrations centrales et collectivités locales, de manière très partenariale. C’est ainsi que nous pourrons progresser, pour que certains territoires ne se sentent plus exclus de la République », a aussi déclaré hier Gérard Collomb en prenant ses fonctions.
C.N. (avec Afp)
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