Édition du mercredi 27 septembre 2000
Dans un rapport à Claude Bartolone, la déléguée interministérielle préconise de “ conforter les métiers (de la ville) traditionnels (…) en leur apportant les compléments de qualification nécessaires” et de les “ professionnaliser &
Comment les métiers du développement social urbain évoluent-ils ? Quels nouveaux métiers liés à la médiation et sur l’évolution des métiers traditionnels du service public émergent-ils ? Telles étaient les deux questions auxquelles a tenté de répondre Claude Brévan, déléguée interministérielle à la Ville, dans le rapport qu’elle vient de remettre au ministre de la Ville, Claude Bartolone.
Les métiers intervenant dans la politique de la ville restent, note d’abord le rapport, difficiles à cerner quelles que soient leur ancienneté et leur nature. Ils se situent tous à la frontière d’autres métiers plus reconnus, soit qu’ils en constituent une extension ou un sous-ensemble comme dans les cas des métiers de l’aménagement, soit au contraire qu’ils viennent empiéter sur des métiers traditionnels comme les métiers du développement social urbain (DSU) ou ceux de la “ médiation ”.
En dépit de nombreux points communs, métiers du DSU, de la médiation, du travail social, métiers du service public ou de l’aménagement, tous ont des difficultés à travailler ensemble et à identifier les points de contact de leurs missions.
Claude Brévan relève aussi “ l’atypisme ” des métiers dits de la ville au niveau de leur positionnement et du statut des professionnels.
Ainsi, elle s’interroge sur la légitimité d’opérations actuellement en cours visant à “ externaliser ” le pilotage technique d’une politique publique. “ En tout état de cause, nous souhaitons que les solutions adoptées localement à l’occasion du réexamen des situations n’aboutissent pas à une disparition des professionnels associatifs et qu’elles leur ménagent les mêmes ouvertures que celles offertes à leurs collègues exerçant les mêmes fonctions dans les collectivités territoriales ou les groupements d’intérêt public. ”
Le temps est venu, dit le rapport, de conforter ces métiers, longtemps confinés dans une sorte de bénévolat. Le rapport estime nécessaire de “ conforter les métiers traditionnels qui contribuent à son objet en leur apportant les compléments de qualification nécessaires” et de les professionnaliser.
Claude Brévan propose essentiellement une “ approche pragmatique mais structurée par des principes du cadre de rattachement des métiers de la ville ”, notamment pour la conduite des contrats de ville et des grands projets de ville.
Le rattachement administratif de la structure en charge de la conduite de projet lui apparaît cependant moins importante que la “ solidité et la pérennité des dispositifs de pilotage politique. C’est d’abord là que le partenariat s’exprime. De la force et de la cohésion de ce pilotage politique dépend la clarté des objectifs assignés aux équipes chargées de les traduire en programmes d’action. C’est cette conviction qui nous a conduits à insister sur l’importance vis-à-vis de l’État dans le partenariat. Nous aurions pu étendre cela à l’ensemble des partenaires signataires des contrats. ”
Enfin, Claude Brévan préconise de la part de la collectivité territoriale partenaire “ une reconnaissance du statut particulier de cette mission au sein de son organisation, et une acceptation de fait d’une dissociation entre responsabilité hiérarchique et responsabilité fonctionnelle ”.
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