Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux

Édition du vendredi 16 avril 2004
Sécurité civile

«Dangerosité du métier» : Dominique de Villepin confirme les promesses de son prédécesseur Nicolas Sarkozy

Le nouveau ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, a confirmé hier les promesses de son prédécesseur Nicolas Sarkozy qui, fin mars dernier (Maire Info du 25 mars 2004), avait affirmé avoir proposé au Premier ministre une «reconnaissance législative de la dangerosité du métier» de sapeur-pompier, dans le projet de loi de modernisation de la sécurité civile ». M. de Villepin a en effet annoncé jeudi que le projet de loi sur la modernisation de la Sécurité civile reconnaîtra bien cette "dangerosité". "C'est une exigence légitime. Cela fait 30 ans que les sapeurs-pompiers le réclamaient sans jamais l'obtenir", a souligné le ministre lors d'une visite au centre de secours principal de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines). Le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin "vient de donner son accord pour que la dangerosité de votre métier soit reconnue dans la loi de modernisation de la Sécurité civile dont la discussion débutera en juin au Sénat", a ajouté le ministre de l'Intérieur, qui a assisté à des exercices et une présentation du matériel. "Chacun comprend vos préoccupations et que votre préoccupation aujourd'hui soit tournée vers la reconnaissance du caractère dangereux de la profession que vous exercez", a poursuivi le locataire de la place Beauvau. Le successeur de Nicolas Sarkozy a ainsi rappelé que "trois pompiers volontaires ont péri dans l'exercice de leur mission depuis le début de l'année, treize ont perdu la vie en 2003". Les sapeurs-pompiers professionnels civils (33 000 en France qui relèvent de la fonction publique territoriale) réclamaient, depuis des années, le classement de leur profession dans les métiers insalubres et dangereux, une mesure qui leur donnerait droit à la retraite à taux plein à 50 ans pour tous les pompiers professionnels civils. Les syndicats, méfiants, craignent cependant encore que cette reconnaissance reste "symbolique". Ils souhaitent en effet que la reconnaissance de la dangerosité soit actée dans le texte de loi même. « C'est bien joli de jeter le mot dangereux comme ça, sans qu'il y ait derrière ce qu'attendent les sapeurs-pompiers. Cette mesure ne s'accompagne de rien », commentait voici deux semaines le vice-président national de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers professionnels (FASPP-UNSA), André Goretti, tout en soulignant : « C'est la première fois qu'un ministre s'engage à reconnaître le caractère dangereux de la profession mais cette reconnaissance reste symbolique ». Quatre ans après un mouvement de protestation historique fin 1999, plusieurs milliers de pompiers avaient manifesté en février et en mars derniers à Paris. Cette dernière manifestation s'était achevée par de violents incidents, place de l'Opéra, entre les forces de l'ordre et près d'un millier de pompiers.c=http://www

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