Édition du jeudi 30 janvier 2014
Philippe Martin invente la « social-écologie »
En présentant ses vœux hier, le ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, Philippe Martin, a donné sa vision de l’écologie, six mois après son accession au poste laissé vacant par l’éviction de Delphine Batho. Sans doute en guise de clin d’œil aux nombreux commentaires sur le virage « social-libéral » de François Hollande, en ce début d’année, Philippe Martin a défini son action comme étant de la « social-écologie » : une écologie « intrinsèquement liée au progrès social ». Dans un discours assez inspiré, le ministre a souhaité que l’écologie devienne « populaire, suscite l’adhésion et génère l’enthousiasme ». Il a estimé qu’il fallait éviter les deux écueils que constituent « la peur et le déni », et rappelé à ceux qui estiment que la transition écologique coûte trop cher que son coût sera toujours très inférieur à celui des dégâts occasionnés par le changement climatique. « Nous n’aurons pas les moyens financiers de reporter la transition écologique à plus tard, a martelé le ministre. Le surendettement écologique est comme l’autre : plus on attend, plus il est cher, voire impossible à renégocier. »
Au chapitre des annonces, Philippe Martin a donné quelques détails sur le calendrier des mois à venir : à l’instar du président de la République et de son « pacte de responsabilité », il souhaite conclure un « pacte de responsabilité écologique », qui s’appuiera d’abord sur la « modernisation du droit à l’environnement » – dossier sur lequel travaille actuellement le sénateur du Val-d’Oise Alain Richard. Autre question jugée prioritaire par Philippe Martin : la qualité de l’air. Il a annoncé qu’une table ronde serait « bientôt organisée » sur ce sujet avec les collectivités locales, « qui jouent un rôle important en la matière ».
Le ministre a également confirmé que la très attendue réforme du Code minier serait déposée au Parlement « au printemps ». Il a profité de l’occasion pour répéter que la position du gouvernement n’avait pas changé sur la question de l’exploitation des gaz de schiste. La question a en effet brutalement ressurgi hier, avec la publication par le Canard enchaîné d’une information selon laquelle Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, s’apprêterait à publier (après les municipales, pour ne pas provoquer un casus belli avec les écologistes) un rapport prônant de reprendre à titre expérimental l’extraction des gaz de schiste, grâce à une nouvelle méthode n’utilisant pas la fracturation hydraulique. Mais Philippe Martin, bien que nuancé, a été clair, hier : « Pouvons-nous nous permettre d’exploiter de nouvelles énergies fossiles, fortement émettrices de CO2, alors que nous nous sommes fixés comme objectif de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et de réduire notre consommation d’hydrocarbure de 30 % à l’horizon 2030 ? La réponse me semble être dans la question. »
Au chapitre des annonces, Philippe Martin a donné quelques détails sur le calendrier des mois à venir : à l’instar du président de la République et de son « pacte de responsabilité », il souhaite conclure un « pacte de responsabilité écologique », qui s’appuiera d’abord sur la « modernisation du droit à l’environnement » – dossier sur lequel travaille actuellement le sénateur du Val-d’Oise Alain Richard. Autre question jugée prioritaire par Philippe Martin : la qualité de l’air. Il a annoncé qu’une table ronde serait « bientôt organisée » sur ce sujet avec les collectivités locales, « qui jouent un rôle important en la matière ».
Le ministre a également confirmé que la très attendue réforme du Code minier serait déposée au Parlement « au printemps ». Il a profité de l’occasion pour répéter que la position du gouvernement n’avait pas changé sur la question de l’exploitation des gaz de schiste. La question a en effet brutalement ressurgi hier, avec la publication par le Canard enchaîné d’une information selon laquelle Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, s’apprêterait à publier (après les municipales, pour ne pas provoquer un casus belli avec les écologistes) un rapport prônant de reprendre à titre expérimental l’extraction des gaz de schiste, grâce à une nouvelle méthode n’utilisant pas la fracturation hydraulique. Mais Philippe Martin, bien que nuancé, a été clair, hier : « Pouvons-nous nous permettre d’exploiter de nouvelles énergies fossiles, fortement émettrices de CO2, alors que nous nous sommes fixés comme objectif de réduire nos émissions de gaz à effet de serre et de réduire notre consommation d’hydrocarbure de 30 % à l’horizon 2030 ? La réponse me semble être dans la question. »
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