Édition du jeudi 2 février 2017
Le bilan des pôles de compétitivité jugé « inégal » et « contrasté »
La création des pôles de compétitivité a eu un effet positif sur la recherche et le développement dans les entreprises concernées, mais avec un impact « inégal » sur leurs performances, selon une étude publiée aujourd’hui par France Stratégie, qui appelle l'Etat à mieux déterminer ses objectifs.
Dix ans après leur lancement, sous le gouvernement de Dominique de Villepin, les 71 pôles de compétitivité ont « permis de mobiliser les entreprises sur la question de la R et D (recherche et développement) », a indiqué à l'AFP Vincent Aussilloux, directeur du service économie de France Stratégie, organisme de réflexion placé auprès du Premier ministre.
Les pôles de compétitivité, qui associent grands groupes, laboratoires de recherche, PME et investisseurs sur un territoire donné et autour d'une thématique commune, ont ainsi permis l'émergence de près de 1 700 projets de recherche, représentant quelque 6,8 milliards d'euros. « L'impact sur la R et D des entreprises est positif, avec un effet de levier substantiel », souligne l'étude. Ainsi, pour un euro de financement public, « ce sont en moyenne près de trois euros – dont environ deux euros sur ses propres deniers – qu'une entreprise membre d'un pôle a engagés », ajoute-t-elle.
Selon les auteurs de l'étude, qui précisent se baser sur des données n'allant pas au-delà de 2012, « aucun effet significatif » n'est en revanche décelé sur les performances situées « en aval de la R et D », notamment le nombre de brevets déposés, le chiffre d'affaires, les exportations, l'emploi ou la productivité. « La situation demeure donc contrastée », résume ainsi l'étude, pour qui « l'effet d'entraînement obtenu sur l'investissement en R et D des entreprises semble ne pas avoir donné lieu à un accroissement du produit de la recherche » pour les entreprises concernées.
Selon France Stratégie, ce phénomène peut s'expliquer tout d'abord, par un recul temporel encore insuffisant, « compte tenu de la durée nécessaire à la maturation de certains projets ». Ensuite, par une possible baisse générale de la productivité de l'activité de R et D.
Les pôles de compétitivité peuvent « être un instrument utile de stimulation de l'innovation », mais il convient « que l'État détermine mieux l'objectif qu'il poursuit à travers eux », préconise donc l'organisme de réflexion et d'expertise, qui envisage deux options. Si l'objectif consiste à renforcer les activités en aval de la recherche, il conviendra de concentrer le soutien « sur les pôles les mieux articulés avec la politique industrielle ». S'il s'agit en revanche de soutenir « des écosystèmes d'innovation en devenir », il faudra « élever le niveau d'exigence lors de la sélection des projets », détaille-t-il. (AFP)
Dix ans après leur lancement, sous le gouvernement de Dominique de Villepin, les 71 pôles de compétitivité ont « permis de mobiliser les entreprises sur la question de la R et D (recherche et développement) », a indiqué à l'AFP Vincent Aussilloux, directeur du service économie de France Stratégie, organisme de réflexion placé auprès du Premier ministre.
Les pôles de compétitivité, qui associent grands groupes, laboratoires de recherche, PME et investisseurs sur un territoire donné et autour d'une thématique commune, ont ainsi permis l'émergence de près de 1 700 projets de recherche, représentant quelque 6,8 milliards d'euros. « L'impact sur la R et D des entreprises est positif, avec un effet de levier substantiel », souligne l'étude. Ainsi, pour un euro de financement public, « ce sont en moyenne près de trois euros – dont environ deux euros sur ses propres deniers – qu'une entreprise membre d'un pôle a engagés », ajoute-t-elle.
Selon les auteurs de l'étude, qui précisent se baser sur des données n'allant pas au-delà de 2012, « aucun effet significatif » n'est en revanche décelé sur les performances situées « en aval de la R et D », notamment le nombre de brevets déposés, le chiffre d'affaires, les exportations, l'emploi ou la productivité. « La situation demeure donc contrastée », résume ainsi l'étude, pour qui « l'effet d'entraînement obtenu sur l'investissement en R et D des entreprises semble ne pas avoir donné lieu à un accroissement du produit de la recherche » pour les entreprises concernées.
Selon France Stratégie, ce phénomène peut s'expliquer tout d'abord, par un recul temporel encore insuffisant, « compte tenu de la durée nécessaire à la maturation de certains projets ». Ensuite, par une possible baisse générale de la productivité de l'activité de R et D.
Les pôles de compétitivité peuvent « être un instrument utile de stimulation de l'innovation », mais il convient « que l'État détermine mieux l'objectif qu'il poursuit à travers eux », préconise donc l'organisme de réflexion et d'expertise, qui envisage deux options. Si l'objectif consiste à renforcer les activités en aval de la recherche, il conviendra de concentrer le soutien « sur les pôles les mieux articulés avec la politique industrielle ». S'il s'agit en revanche de soutenir « des écosystèmes d'innovation en devenir », il faudra « élever le niveau d'exigence lors de la sélection des projets », détaille-t-il. (AFP)
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