Le ministère de l'Intérieur communique à nouveau sur les dégradations de la nuit de la Saint-Sylvestre

Manuel Valls a annoncé lors d’une conférence de presse tenue hier les chiffres des dégradations commises pendant la nuit du 31 décembre au 1er janvier.
Ces deux dernières années, le ministres Brice Hortefeux et Claude Guéant avaient choisi de ne plus publier les chiffres concernant notamment le nombre de voitures brûlées dans les quartiers sensibles, pour éviter « une surenchère » ou une « compétition » entre quartiers. Manuel Valls, pour sa part, avant annoncé dès la semaine dernière qu’il reprendrait la publication de ces chiffres, « pour ne pas donner l’impression d’avoir quelque chose à cacher ».
Au-delà de la polémique, les chiffres des dégradations ont peu évolué depuis 2010 – dernière année de publication : 1 193 voitures ont été incendiées cette année pendant la nuit de la Saint-Sylvestre, contre 1 147 il y a deux ans. Seine-Saint-Denis, Haut-Rhin, Bas-Rhin, Nord et Bouches-du-Rhône sont en tête du palmarès des départements où le nombre d’incendies a été le plus important.
Le réveillon a été également endeuillé par le décès d’un jeune homme, gravement mutilé par l’explosion d’un pétard dans la banlieue de Strasbourg. Chaque année, l’Alsace est le théâtre de graves blessures pendant le réveillon du Nouvel an, à cause de puissants pétards interdits en France mais achetés en Allemagne. Cette année encore, malgré l’action de la police et des douanes, qui ont saisi quelque 250 kg de pétards dans les coffres des voitures, les accidents se sont multipliés.
Les maires ont la possibilité de prendre des arrêtés pour restreindre ou interdire l’usage des pétards sur le territoire de leur commune, en vertu de leur pouvoir de police. Depuis plusieurs années, des maires de la communauté urbaine de Strasbourg se posent la question d’un interdiction totale des pétards pendant la nuit de la Saint-Sylvestre.

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