Édition du lundi 18 octobre 2010
Pour le groupe d'études du Sénat sur la gestion des déchets, «le bras de fer engagé autour du ré-agrément des éco-organismes de la filière» met en péril «un accord majeur du Grenelle»
Dans un communiqué remis à la presse à la fin de la semaine dernière, le groupe détudes sur la gestion des déchets du Sénat, présidé par Dominique Braye (sénateur des Yvelines), intervient dans le débat portant sur les négociations en cours entre les éco-organismes de la filière des déchets demballages ménagers et certaines associations délus. Il estime que «le bras de fer engagé autour du ré-agrément des éco-organismes de la filière des déchets demballages ménagers» menace «un accord majeur du Grenelle de lenvironnement».
Le groupe détudes rappelle que «pour les emballages, principale filière existante, il a été prévu, dans le cadre du Grenelle, que la couverture des coûts de collecte, de tri et de traitement soit portée à 80% des "coûts nets de référence d'un service de collecte et de tri optimisé"» et considère que «la hausse de la participation des producteurs au coût de lélimination de leurs déchets tarde à venir» alors que «les taxes sur lincinération et le stockage ont été fortement augmentées dès 2009».
Selon le groupe détudes, «cet accord reposait sur un équilibre entre une forte hausse des taxes sur le stockage et lincinération dune part, et laccroissement de la participation des entreprises au coût de lélimination des déchets dautre part, notamment pour ce qui concerne les emballages» et il ajoute que «le non respect dune partie de cet accord ne pourrait que remettre en question lapplication de lautre partie».
En tout état de cause, le groupe détudes «déplore les conditions financières dun tel accord» et considère que «les collectivités subiront des surcoûts pour améliorer leurs performances de recyclage alors même que la taxe denlèvement des ordures ménagères est déjà très impactée par la hausse des taxes sur lincinération et le stockage». Il fait aussi observer quil «est de plus en plus difficile pour les contribuables de comprendre quen application du Grenelle de lenvironnement, ils seront taxés davantage, alors même quils trient et recyclent mieux».
Le communiqué fait part de létonnement des sénateurs de la position de lADEME qui a «pu fournir, pour lévaluation de ces coûts nets, quune fourchette comprise entre 540 et 930 millions deuros» et que «la proposition de compromis en discussion, à 640 millions deuros» soit assortie «dune exigence dun taux de recyclage à 75%». Aujourdhui, ce taux étant denviron 65%, le groupe détudes estime que « lenveloppe pour 2011 serait donc en réalité de 540 millions deuros».
Le groupe détudes, «soucieux quun accord équilibré soit trouvé, ne prendra acte dune proposition que lorsque la TVA sera intégralement prise en compte à hauteur de 40 millions deuros soit une enveloppe de 680 millions deuros» et il demande que le cahier des charges intègre «impérativement» les coûts de la filière «papiers et imprimés».
Pour accéder au communiqué, utiliser le lien ci-dessous.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Transfert de la taxe d'habitation départementale: l'AMF entendue
Retrouver une édition
Accéder au site