Édition du vendredi 11 juin 2004
Jean-Pierre Raffarin déplore que les conseils régionaux socialistes aient tenu des séances plénières extraordinaires sans consulter les conseils économiques et sociaux
Jean-Pierre Raffarin a déclaré jeudi qu'il allait recevoir "à nouveau" les présidents de régions mais a déploré que les conseils régionaux socialistes aient organisé des séances plénières extraordinaires sur la décentralisation, à trois jours des européennes.
"Je recevrai à nouveau les présidents de régions", a déclaré le Premier ministre, en présence notamment du président PS de la région Midi-Pyrénées Martin Malvy, au Forum des Conseils économiques et sociaux au Palais d'Iéna. Il n'a pas donné toutefois de date pour cette rencontre.
"Je sais qu'ils souhaitent me voir régulièrement et je les comprends puisque que j'ai été président de l'Assemblée des régions et que, dans le temps, je demandais souvent un rendez-vous au Premier ministre et que je ne l'obtenais pas souvent", a-t-il ironisé.
"J'ai entendu dire que certaines régions avaient convoqué certaines assemblées plénières rapidement, à trois jours d'un scrutin national, sur un sujet majeur, la décentralisation", a poursuivi M. Raffarin.
"La décentralisation, cela touche l'économie, cela touche le social, cela touche le financier. Il faut d'abord consulter les conseils économiques et sociaux régionaux. On ne fait pas d'assemblée plénière sur des éléments stratégiques sans convoquer d'abord les conseils économiques et sociaux régionaux", a-t-il ajouté.
"Je suis d'ailleurs prêt à recevoir également les présidents de conseils économiques et sociaux (régionaux). Vous êtes au coeur même de cette dynamique de décentralisation", a relevé M. Raffarin.
"Le dialogue Etat-Régions est un dialogue essentiel pour moi dans l'architecture de la République. Je souhaite qu'il y ait un dialogue permanent entre l'Etat et les régions", a-t-il souligné.
"Passées les épreuves électorales qu'il faut toujours passer, nous construirons cette relation détendue et sereine d'une République apaisée", a estimé le Premier ministre alors q'une écrasante majorité de régions - 20 sur 22 métropolitaines - sont détenues par la gauche depuis les régionales de mars.
"Je sais bien que c'est ce climat qui va s'imposer parce que, pour chaque élu régional comme pour chaque membre des conseils économiques et sociaux, ce qui compte c'est l'intérêt de sa région", a-t-il ajouté.
La décentralisation est l'objet d'un nouveau bras de fer entre la gauche et le gouvernement, qui soupçonne cette dernière de vouloir, après son triomphe du 28 mars, ériger l'institution régionale en "contre-pouvoir" face à l'Etat.
Après le dialogue de sourds entre les présidents de régions de gauche et le Premier ministre qui les avait reçus le 19 avril à Matignon, la convocation solennelle des conseils régionaux jeudi sur la décentralisation a relancé la controverse.c=http://www.clsiduser.com
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