Jean-Paul Delevoye : «Pas de remise en cause des départements»

Le ministre de la Fonction publique Jean-Paul Delevoye a déclaré mardi, lors d'une rencontre au Sénat avec les présidents de conseils généraux, que "la décentralisation n'est pas un exercice de pouvoir mais d'efficacité". "La décentralisation n'est ni une chasse à l'Etat ni aux féodalités locales", a-t-il ajouté. M. Delevoye a souhaité que "la péréquation" entre les différents territoires soit inscrite dans la Constitution et qu'un chef de file soit désigné entre les collectivités locales associées à un projet afin d'en faire "une locomotive". Pour le ministre, "la culture de projet émanant du local doit toujours l'emporter sur les procédures administratives". Il a également indiqué au passage qu'il n'était pas question "d'une remise en cause des départements" au cours d'une assemblée générale extraordinaire de l'Assemblée des départements de France (ADF). M. Delevoye a expliqué que la réforme de l'Etat "ne fait pas beaucoup de bruit" mais vise "à l'efficacité des résultats". "Une révolution culturelle", a lancé le ministre en soulignant qu'il ne s'agit pas d'une "réforme structurelle" mais d'un "outil de mobilisation des fonds" pour réaliser des projets. Cette déclaration se faisait au moment où un président du conseil général, sénateur de la Moselle, Philippe Leroy (UMP), affirmait de son côté qu'il s'oppose, dans le cadre de la réforme de la décentralisation, à toute "tutelle" des régions sur les départements. "Il faut inscrire dans la Constitution qu'aucune collectivité ne doit exercer de tutelle sur une autre", a déclaré M. Leroy au cours d'une conférence de presse. Sinon, a-t-il ajouté, "il y aura une tentation naturelle à voir les régions prendre le leadership de l'action locale". Il s'est prononcé notamment pour la prise en charge par les départements des routes, soulignant que ceux-ci ont été "capables de mener avec efficacité la gestion de l'eau".

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