Édition du mardi 3 avril 2018
Lutte contre la « ségrégation culturelle territoriale » : une politique mais peu de moyens
C’est décidément une expression qui fait florès : après les « zones blanches » de la téléphonie mobile et les « zones blanches de la mobilité » pointées du doigt par la ministre de Transports, voici les « zones blanches culturelles ». La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a présenté jeudi un plan visant à déterminer des « bassins de vie prioritaires » en termes d’équipements culturels et y apporter la culture.
Ces bassins prioritaires – dans lesquels il y a « moins d’un équipement culturel public pour 10 000 habitants » – sont au nombre de 86. Ils sont particulièrement concentrés dans les Vosges, en Moselle, dans le Loiret et l’Eure, ainsi que dans les outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane et La Réunion). Françoise Nyssen a déclaré que si elle ne devait retenir « qu’une priorité » pour son mandat, ce serait « celui de faire reculer cette ségrégation culturelle ».
Le plan élaboré par le ministère s’articule selon plusieurs axes. D’abord, encourager les « projets itinérants » et aider à programmer des « spectacles, des festivals ou des rencontres » au plus près des habitants. Une « attention particulière » sera portée aux cirques, qui connaissent « une crise importante », et aux « territoires ruraux », afin de mettre en place des centres culturels en milieu rural.
Deuxième axe : la mobilité des œuvres. De façon à ce que les « grands chefs-d’œuvre des collections nationales » puissent être accessibles au plus grand nombre, le ministère souhaite fortement amplifier le prêt d’œuvres d’art, avec notamment « l’organisation d’expositions événementielles dans des lieux non muséaux ».
Une initiative assez originale va également être mise en œuvre : les « micro-folies ». Derrière ce nom pour le moins original se cachent des « musées numériques », imaginés par le musée de La Villette à Paris. Le dossier de presse du ministère n’est pas très précis sur cette notion de « micro-folies », mais on comprend qu’il s’agit d’installer des représentations numériques d’œuvres d’art par exemple « dans les médiathèques ou les halls de mairie », en milieu rural ou dans les quartiers politique de la ville. Le ministère annonce que les communes qui souhaiteront en installer recevront une aide de 15 000 euros de l’État.
Par ailleurs, de « nouvelles méthodes de travail » sont annoncées par le ministère. Les Drac (directions régionales des affaires culturelles) sont appelées à jouer un rôle « d’assembleurs » afin de « fédérer les acteurs locaux », au premier rang desquels « les élus des territoires prioritaires ».
Reste la question des moyens. Si les ambitions du ministère sont grandes, les moyens alloués le sont nettement moins : ce plan va mobiliser « 6,5 millions d’euros » en 2018, avec l’objectif d’aller jusqu’à 10 millions en 2022. Ramené aux 86 territoires dits prioritaires, cela ne représente qu’une première enveloppe de 75 000 euros par territoire.
Ces bassins prioritaires – dans lesquels il y a « moins d’un équipement culturel public pour 10 000 habitants » – sont au nombre de 86. Ils sont particulièrement concentrés dans les Vosges, en Moselle, dans le Loiret et l’Eure, ainsi que dans les outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane et La Réunion). Françoise Nyssen a déclaré que si elle ne devait retenir « qu’une priorité » pour son mandat, ce serait « celui de faire reculer cette ségrégation culturelle ».
Le plan élaboré par le ministère s’articule selon plusieurs axes. D’abord, encourager les « projets itinérants » et aider à programmer des « spectacles, des festivals ou des rencontres » au plus près des habitants. Une « attention particulière » sera portée aux cirques, qui connaissent « une crise importante », et aux « territoires ruraux », afin de mettre en place des centres culturels en milieu rural.
Deuxième axe : la mobilité des œuvres. De façon à ce que les « grands chefs-d’œuvre des collections nationales » puissent être accessibles au plus grand nombre, le ministère souhaite fortement amplifier le prêt d’œuvres d’art, avec notamment « l’organisation d’expositions événementielles dans des lieux non muséaux ».
Une initiative assez originale va également être mise en œuvre : les « micro-folies ». Derrière ce nom pour le moins original se cachent des « musées numériques », imaginés par le musée de La Villette à Paris. Le dossier de presse du ministère n’est pas très précis sur cette notion de « micro-folies », mais on comprend qu’il s’agit d’installer des représentations numériques d’œuvres d’art par exemple « dans les médiathèques ou les halls de mairie », en milieu rural ou dans les quartiers politique de la ville. Le ministère annonce que les communes qui souhaiteront en installer recevront une aide de 15 000 euros de l’État.
Par ailleurs, de « nouvelles méthodes de travail » sont annoncées par le ministère. Les Drac (directions régionales des affaires culturelles) sont appelées à jouer un rôle « d’assembleurs » afin de « fédérer les acteurs locaux », au premier rang desquels « les élus des territoires prioritaires ».
Reste la question des moyens. Si les ambitions du ministère sont grandes, les moyens alloués le sont nettement moins : ce plan va mobiliser « 6,5 millions d’euros » en 2018, avec l’objectif d’aller jusqu’à 10 millions en 2022. Ramené aux 86 territoires dits prioritaires, cela ne représente qu’une première enveloppe de 75 000 euros par territoire.
F.L.
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