Port du masque à l'école, obligation vaccinale, état d'urgence : les informations covid-19 du jour
Par Franck Lemarc
Chaque semaine, au lendemain du Conseil des ministres, un nouveau décret vient modifier la liste des départements où les mesures sanitaires sont allégées. C’est à nouveau le cas ce matin, avec une nouveauté toutefois : la fin de l’allégement dans un département.
Retour des masques à l’école en Lozère
Depuis le 4 octobre, certains départements sont autorisés à lever partiellement certaines mesures sanitaires, en particulier le port du masque en intérieur pour les enfants des écoles élémentaires. La règle est simple : les départements concernés sont ceux dont le taux d’incidence reste inférieur à 50 pour 100 000 pendant cinq jours consécutifs. Douze nouveaux départements ont été ajoutés à la liste, par décret, ce matin (Ain, Ariège, Charente, Cher, Drôme, Gard, Hérault, Moselle, Haut-Rhin, Var, Haute-Vienne et Seine-et-Marne). Ce qui porte à 79 le nombre de départements qui passent en vert et où le masque n’est plus imposé aux enfants dans les écoles.
Mais le dispositif fonctionne dans les deux sens : si un département « vert » repasse au-dessus du taux d’incidence de 50, les mesures sanitaires sont rétablies. C’est le cas, ce matin, de la Lozère, où les enfants des écoles vont donc devoir remettre le masque désormais.
La Réunion
Par décret également, ce matin, le ministère de la Santé annonce la levée de l’état d’urgence sanitaire à La Réunion à partir de demain, vendredi 15 octobre. L’état d’urgence sanitaire était en vigueur dans l’île depuis le 13 juillet dernier. La situation s’y est en effet grandement améliorée, avec un taux d’incidence ramené à 28 pour 100 000 et une tension hospitalière de seulement 6 %. Le nombre de cas quotidiens, qui a dépassé les 500 fin juillet, est retombé à 34 la semaine dernière.
Vaccination obligatoire
Le Sénat a débattu hier d’une proposition de loi socialiste visant à instaurer la vaccination obligatoire pour toute la population, et a rejeté ce texte. Patrice Kanner, qui portait ce texte, a expliqué devant les sénateurs que pour son groupe, « le pass sanitaire est un pis-aller bien imparfait qui ne couvre pas les métros, les supermarchés, les meetings de la campagne électorale qui s’annoncent, autant de trous dans la raquette sanitaire. » Les socialistes estiment que « l’obligation vaccinale est plus efficace ».
Le gouvernement a sans surprise dit son désaccord avec cette mesure, jugeant, par la voix d’Adrien Taquet, secrétaire d’État chargé de l’Enfance et des Familles, que « ce n’est pas en imposant une obligation vaccinale générale et inapplicable que nous améliorerons la couverture vaccinale ». Le gouvernement préfère « croire à l’incitation et à la pédagogie ».
La droite, majoritaire au Sénat, a estimé que « le pass sanitaire a produit ses effets » et que de telles dispositions ne sont pas nécessaires. Mais Alain Milon, au nom du groupe LR, n’a pas fermé la porte à cette possibilité, estimant que si de nouveaux variants apparaissaient, « il faudrait instaurer annuellement une vaccination obligatoire ». Le groupe LR a voté contre ce texte, qui a donc été rejeté.
Obligation vaccinale
Au Sénat toujours, lors de la séance de questions au gouvernement, le sénateur RDSE de Saint-Pierre-et-Miquelon, Stéphane Artano, a demandé un « assouplissement » des règles en matière d’obligation vaccinale sur l’île. « Le covid-19 à Saint-Pierre-et-Miquelon, ce sont 31 cas positifs guéris sans hospitalisation, zéro décès et un taux d'incidence aujourd'hui nul. Le taux de vaccination atteint 90 % pour la première dose et bientôt pour la deuxième », a plaidé le sénateur. 95 % des soignants sont vaccinés, mais le préfet applique avec rigueur les règles nationales, et « les personnels non vaccinés ont reçu une fin de non-recevoir à leurs demandes d’adaptation des règles », alors que « le virus ne circule pas ». « La tension sociale s’accroît », a alerté Stéphane Artano.
Olivier Véran, le ministre de la Santé, s’est montré intraitable. Il a signalé qu’il existait « 13 salariés des établissements sanitaires et médico-sociaux non vaccinés ainsi que 5 pompiers ». « La loi de la République s’applique partout. L'obligation vaccinale des soignants doit s'appliquer à Saint-Pierre-et-Miquelon. Les suspensions de salaire seront levées quand ces 18 personnes auront fait le choix de se protéger et de protéger les autres. »
Le ministre a par ailleurs fait savoir, hier, que le nombre de soignants non vaccinés à l’échelle du pays s’élève actuellement à 15 000, sur un total de 2,7 millions de professionnels concernés. C’est demain que prend fin la dernière période transitoire sur l’application de l’obligation vaccinale – Maire info reviendra en détail sur le sujet dans son édition de demain.
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