Crèches : la Cnaf compense la baisse d'activité liée au covid jusqu'à fin 2020
Les aides exceptionnelles débloquées par la Cnaf pour compenser les places inoccupées en raison du covid-19 sont prolongées jusqu’au 31 décembre 2020. La bonne nouvelle est arrivée dans l’après-midi du mardi 6 octobre, à l’issue de la réunion de son conseil d’administration, réuni pour se prononcer sur cette question. Les administrateurs ont donc prolongé de six mois le dispositif en place depuis mai, prévu pour prendre fin le 31 septembre.
La Cnaf justifie cette décision par « les baisses d’activité » subies par les crèches, « liées à l’application des consignes sanitaires et à la nécessité de contribuer à rompre les chaînes de contamination ». Ces aides apparaissent donc « indispensables aux crèches pour passer un cap difficile », précise la présidente de la Cnaf, Isabelle Sancerni, dans un communiqué.
« Merci au conseil d’administration de la Cnaf et à sa présidente », réagit ce matin pour Maire info Élisabeth Laithier, désignée hier « experte-référente Petite enfance » par l’AMF. Cette décision conforte le constat relayé par les maires et adjoints délégués à la petite enfance et qui ont plaidé en faveur du maintien de ces aides auprès de la Cnaf et du gouvernement.
Vigilance à plus long terme
En pratique, ces aides concernent les crèches et les maisons d’assistantes maternelles (MAM) « fermées en partie ou totalement » en raison de l’épidémie. Que ces places soient fermées dans le cadre d’une fermeture administrative (depuis le 1er septembre), ou inoccupées parce que les enfants sont cas-contact (depuis le 1er octobre). Les montants des aides versées aux gestionnaires restent les mêmes, à savoir 27 euros par jour et par place, dans les crèches employant du personnel de droit public, 17 euros par jour et par place, dans celles de droit privé, et 3 euros par jour et par place dans les MAM.
Autant la poursuite des aides pour les cas de fermeture en raison de « cas covid » était quasi assurée, autant celle pour les baisses d’activités liées aux « cas contacts » nécessitait l’aval du gouvernement. Les élus sont donc ce matin « satisfaits », assure Élisabeth Laithier, et plutôt confiants sur le fait que ces aides seraient à nouveau reconduites si la situation devait durer au-delà de la fin de l’année.
En revanche, rien n’est prévu pour compenser la réduction des contrats des familles. C’est une tendance dont témoignent les gestionnaires de crèches depuis la rentrée. « Cela s’observe partout et pour de multiples raisons : la perte d’un emploi, un chômage partiel, le télétravail ou encore dans certains cas des déménagements, comme l’ont observé des élus en première couronne de la région parisienne », explique Élisabeth Laithier. Pour l’AMF, cela doit être un « point de vigilance » : « Si ce phénomène ne reste pas marginal et s’installe dans le temps, cela nous causera de gros problèmes ». Ce qui pourrait conduire, à terme, à revoir l'organisation et/ou le financement des modes d'accueil de la petite enfance.
Emmanuelle Stroesser
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
Alpes-Maritimes : l'heure de la solidarité
Protection sociale complémentaire : deux rapports des inspections de l'État dévoilésÂ
Simplification de l'action publique : sprint final pour le projet de loi AsapÂ