Couverture mobile du territoire : l'Arcep publie ses protocoles de mesures
À l’heure où les collectivités (départements, régions, communes) établissent la liste des sites qui pourraient prétendre au dispositif de « couverture ciblée » prévu par le New Deal mobile du 14 janvier, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a publié, jeudi 20 septembre, un guide pédagogique dans lequel elle explicite ses protocoles de mesures permettant d’évaluer la connectivité mobile des territoires.Via ce guide, l’Arcep invite à ce que le même protocole soit utilisé par tous afin que les résultats des mesures soient homogènes et comparables entre eux.
« Les cartes de couverture des services mobiles » constituent le « premier niveau d’information ». Celles-ci sont réalisées à partir de données recueillies par les opérateurs mobiles et de « simulations numériques ».
Une source d’informations plus ou moins appréciée par les élus. Pendant l’examen du projet de loi portant évolution de l’aménagement, du logement et du numérique (Élan) au Sénat le 25 juillet dernier, Patrick Chaize, co-rapporteur et président de l’Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel (Avicca), avait exigé que soit réalisée « une mesure réelle de la couverture mobile », sous-entendant que la fiabilité des données fournies par les opérateurs n’était pas toujours au rendez-vous. « Il n'y a rien de pire qu'une carte qui dit qu'une commune est couverte quand ce n'est pas le cas », avait ajouté le sénateur Les Républicains de l’Ain dans l’hémicycle.
Un contrôle de la fiabilité des cartes des opérateurs « plusieurs fois par an »
Si l’Arcep reconnaît bien volontiers que ces cartes « ne constituent pas une garantie de service » , l’institution, qui « définit le format et le contenu des cartes de couverture », défend sa méthode. « Offrant jusqu’alors un seul niveau de couverture, ces cartes comprennent aujourd’hui quatre niveaux d’évaluation de la zone couverte pour mieux refléter la réalité de la couverture mobile pour le service voix/SMS. » Pour « s’assurer de la fiabilité de ces cartes de couverture par simulation théorique », l’Arcep procède à des « mesures sur le terrain » plusieurs fois par an. « Plusieurs dizaines de milliers de kilomètres sont parcourus chaque année par des prestataires indépendants qui réalisent des centaines de milliers de mesures, est-il écrit. Les cartes des opérateurs sont considérées fiables si au moins 95 % des tests sont un succès dans une zone considérée. « À l’inverse, en cas d’échec, il est demandé aux opérateurs des éléments expliquant ces échecs, et, dans certains cas, lorsque c’est justifié, de modifier leur carte de couverture afférente. » Le détail du protocole est précisé dans le document en bas de l’article.
Des campagnes de mesure sur le terrain depuis 1997
L’Arcep mène des campagnes de mesure sur le terrain depuis 1997. « L’objectif est de permettre aux utilisateurs de comparer les services des quatre opérateurs mobiles, dans les conditions d’usages les plus répandus et de venir compléter les cartes de couverture théoriques par des mesures de la performance réelle des réseaux », explique le gendarme des télécoms, selon qui plus d’un million de mesures seraient réalisées pour chaque campagne dans les lieux de vie comme dans les transports.
Les résultats de ces mesures portant sur le débit moyen en téléchargement, la qualité des appels ou encore la qualité de lecture d’une vidéo en streaming, et ce, pour chacun des opérateurs, sont publiés sur le site monreseaumobile.fr.
Au total, l’Arcep dit mener « une dizaine de campagnes de mesures sur le terrain » chaque année portant aussi bien sur la fiabilité des cartes voix/SMS et des cartes data 3G et 4G que sur le contrôle des obligations de déploiement ou la mesure de la qualité de service en métropole comme en outre-mer.
Télécharger le guide pédagogique de l’Arcep.
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