Installations sportives : (tenter de) s'y retrouver dans les nouvelles mesures sanitaires
Le ministère chargé des Sports a publié, vendredi, un communiqué pour faire le point sur les nouvelles mesures sanitaires concernant le sport. Car entre les annonces plus ou moins hâtives et plus ou moins contradictoires, il devenait excessivement difficile de s’y retrouver. Tour d’horizon.
Dans le domaine sportif comme dans tous les autres (lire article ci-dessus), on ne peut que conseiller aux maires de se référer aux arrêtés préfectoraux parus dans leur département pour savoir ce qui doit fermer, ce qui peut rester ouvert, voire ce qui sera ouvert à certains mais pas à d’autres. Toutefois, le document publié par le ministère permet, pour chaque catégorie d’ERP (établissement recevant du public) sportif, d’y voir un peu plus clair.
Gymnases et salles de sport
Les ERP de catégorie X (espace sportifs clos et couverts, salles omnisport, patinoires, salles polyvalentes sportives de moins de 1 200 m²) doivent fermer dans les zones d’alerte renforcée et maximale. Cette interdiction concerne également les salles de sport types clubs de fitness, salles de musculation, etc. Toutefois, la fermeture ne sera pas totale : « Les publics prioritaires pourront continuer d’y exercer leur pratique d’activité sportive au titre d’une continuité éducative, professionnelle ou de haute performance. » Sont concernés les scolaires, les mineurs pratiquant en association sportive, les sportifs de haut niveau et espoirs, les étudiants en Staps.
Le gouvernement annonce, pour les salles de sport privées, des « mesures de soutien économique ».
Équipements de plein air
Le ERP de catégorie PA (établissements de plein air), eux, ne sont pas contraints de fermer : « La pratique sportive encadrée (en association ou dans le temps scolaire) reste autorisée sur tout le territoire dans les équipements sportifs en plein air. » Sont concernés les stades ouverts, les bases de loisir, les courts de tennis en plein air, les golfs… Le masque n’est pas obligatoire « dans le cadre de la pratique sportive », mais les gestes barrières doivent naturellement être « strictement respectés ».
Piscines
Contrairement à ce qui a été annoncé dans un premier temps, « les piscines restent ouvertes sur tout le territoire », de droit. Néanmoins, sur décision du préfet « en concertation avec les élus locaux », elles peuvent être fermées dans les zones d’alerte renforcée et maximale. Mais les règles seront, dans ce cas, les mêmes que pour les gymnases : les publics prioritaires, dont les scolaires, pourront accéder aux bassins.
Les piscines non couvertes resteront ouvertes dans tous les cas.
Jogging
La ministre rappelle que la « pratique sportive auto-organisée », comme le jogging par exemple, « a toujours été autorisée » et le reste, sans masque.
Jauges
Concernant les événements sportifs se déroulant en présence de public, le ministère rappelle les jauges en vigueur : dans les zones vertes, elle reste fixée à 5 000 personnes, avec possibilité pour le préfet de « déroger à la hausse ». En zone d’alerte, c’est l’inverse : la jauge est à 5 000 mais le préfet peut y déroger à la baisse. Dans les zones d’alerte renforcée et maximale, la jauge est fixée à 1 000 personnes, avec possibilité pour le préfet de la restreindre davantage.
Comme pour les événements non sportifs, il est bien précisé que cette jauge ne doit prendre en compte que les spectateurs : elle exclut les sportifs, les personnes accréditées (presse), les organisateurs, personnels techniques, d’accueil ou de sécurité.
Le tournoi de tennis de Roland-Garros, par exemple, qui a débuté hier porte d'Auteuil à Paris, a vu, conformément à ces nouvelles règles, son public autorisé tomber de 5 000 à 1 000 personnes.
Toutes ces mesures sont résumées dans un tableau synthétique, téléchargeable ci-dessous.
F.L.
Télécharger la synthèse du ministère.
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