Édition du mercredi 17 novembre 2010
Contre l'avis du gouvernement, les députés fixent à 2% le taux d'actualisation des bases d'imposition des impôts locaux
Hier, lors de lexamen des articles non rattachés du projet de loi de finances pour 2011, les députés ont fixé à 1,02 le coefficient dactualisation (soit + 2%), pour 2011, des valeurs locatives qui servent dassiette aux impôts locaux. Ce vote est intervenu alors que le gouvernement voulait que cette revalorisation de ne soit que de 1,5%. Précisions que le gouvernement peut demander, lors du vote sur lensemble des dispositions de la seconde partie du projet de loi de finances, une seconde délibération sur cette disposition.
Avant cette décision, lAssemblée nationale a aussi adopté lamendement du gouvernement confirmant que le transfert de la taxe dhabitation des départements aux communes et aux EPCI sopérera dans le strict respect des engagements pris par le Gouvernement: garantie individuelle des ressources de toutes les communes et intercommunalités et neutralité de la réforme pour les ménages. Avec laccord du gouvernement, ils ont reporté au 1er décembre 2010 la date de délibération des assemblées, lorsque la commune ou létablissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre ayant délibéré sur les abattements en 2010 souhaite modifier la délibération ainsi adoptée.
Par ailleurs, après un long débat, ils ont adopté une mesure modifiant les règles de «territorialisation» de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE). La mesure adoptée correspond aux préconisations formulées par les parlementaires nommés en mission pour préparer la mise en uvre de la clause de rendez-vous. La valeur ajoutée sera répartie:
- pour le tiers, sur la base des valeurs locatives des seuls immeubles industriels,
- pour les deux tiers, sur la base des effectifs, en maintenant la majoration des effectifs industriels.
Pour des entreprises ne comptant pas détablissements industriels, la répartition resterait donc celle prévue en létat du droit. Pour les entreprises comptant des établissements industriels, un tiers de la valeur ajoutée serait répartie dans les communes abritant ces établissements. Les deux tiers de la valeur ajoutée seraient ensuite répartis entre toutes les communes où lentreprise est présente au prorata des effectifs avec majoration des effectifs industriels.
Par rapport au droit existant, la valeur ajoutée répartie dans les communes comptant des établissements industriels serait donc majorée par leffet du premier critère de répartition.
Lors du débat, la ministre de lEconomie est des Finances sest engagée à faire réaliser de nouvelles simulations par ses services à partir des déclarations déposés par les entreprises en 2009. Au vue des résultats de ces simulations, les députés pourraient, si cela savérait nécessaire, modifier à nouveau ces modalités de répartition.
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