Édition du mardi 4 mars 2008
Les services publics gérés par les communes et EPCI influent largement sur le pouvoir d'achat des Français, selon une enquête
Selon une enquête dont la synthèse est publiée par «Le Journal du dimanche» (JDD, 2/3), les services publics gérés par les communes petites, moyennes et grandes, et leurs groupements, influent largement sur le pouvoir dachat des Français.
Certes, relève le JDD, certaines évolutions sont frappantes, comme la hausse de labonnement mensuel au réseau de bus de telle grande ville ou la flambée de la taxe denlèvement des ordures ménagères (TEOM) dans telle agglomération. A linverse, on enregistre des baisses marquantes, notamment dans le domaine du prix de leau où certains maires ont obtenu de leur délégataires de sensibles réductions.
Néanmoins, relève lhebdomadaire, ces évolutions sont à relativiser: les tarifs ne sont pas lunique moyen de financement des services et équipements communaux ou intercommunaux puisque les maires et présidents dEPCI disposent de leur fiscalité locale, de lemprunt et, dans certains cas, des aides de lEtat. Selon SFL-Forum pour la gestion des villes, un cabinet de consultants cité par le JDD, «la dernière mandature a été celle de la modération. La dette des villes a baissé et les élus ont, généralement, fait attention à ne pas trop augmenter les impôts.»
Lhebdomadaire dominical passe en revue - hors fiscalité cependant - trois des plus importantes postes de dépenses pour les habitants dune collectivité.
- Transports publics: «Le ticket de bus, tramway ou de métro fait le grand écart entre les agglomérations les mieux équipées et les réseaux peu denses», commente le JDD qui a fondé ses observations sur le tarif de labonnement mensuel, hors réductions spécifiques accordées aux étudiants, chômeurs ou personnes âgées. Entre 2003 et 2008, la plupart des grandes villes de plus de 100.000 habitants ont relevé les tarifs, en moyenne de 9,3%, quel que soit le mode gestion (régie ou délégation).
- Déchets: la hausse de la TEOM atteint trois à quatre fois linflation, à 6% par an en moyenne depuis 2003, toujours selon les calculs de SFL-Forum. Lessentiel des hausses peut être expliqué par la mise en place dun tri sélectif, du recyclage et des équipements dincinération. Selon lenquête, «à la décharge des maires, le montant de la TEOM est établi en partie sur la valeur de limmobilier, comme pour la taxe foncières sur les propriétés bâties.»
Dans les grandes villes, les habitants paient ainsi en moyenne 104 euros pour la collecte des déchets et leur traitement, lécart allant de 39 euros à 162 euros entre la moins et la plus élevée des taxes émises.
- Eau potable: toujours selon lhebdo, avec une hausse de 3,2% en 2007, le prix de leau poursuit une hausse deux fois supérieure à linflation. Une hausse qui sexpliquerait par laugmentation des taxes mais aussi la mise aux normes des réseaux normes sur lesquelles les élus nont pas de prise. Le JDD rappelle la polémique quavait suscité en novembre dernier une étude de lUFC-Que Choisir, selon laquelle les marges des compagnies délégataires dans 19 agglomérations verraient des «écarts immenses», le prix du mètre cube étant dans telle grande ville de 85% supérieur à celui de telle autre. Les gestions en régies afficheraient parallèlement de meilleurs résultats du point de vue du prix: dans ces villes, commente lUFC, le prix est bas et a peu augmenté.
Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
S'ABONNER GRATUITEMENT
NOUS ÉCRIRE
DANS L'ÉDITION DU JOUR
Délivrance des passeports et cartes d'identité par les communes: l'Etat condamné une nouvelle fois
Les Rubans du développement durable veulent changer d'échelle en 2008
«Le tourisme durable en montagne 365 jours par an»: un colloque organisé par l'ANEM
Retrouver une édition
Accéder au site