Confinement : les déchetteries doivent rester ouvertes
Le flou qui a régné un moment, au printemps, sur l’ouverture des déchetteries, n’est plus de mise : comme tous les services publics, celles-ci doivent rester ouvertes, et les habitants ont parfaitement le droit de s’y rendre.
Lors du premier confinement, les déchetteries avaient fermé leurs portes, ce qui avait, au final, posé un certain nombre de problèmes dont la multiplication des dépôts sauvages. Dans la période actuelle, le problème ne se posera pas : les services publics doivent continuer de fonctionner. Si le moindre doute persistait, la volumineuse FAQ (foire aux questions) diffusée par le gouvernement et mise à jour hier le dit noir sur blanc : « Les déchetteries sont-elles ouvertes ? Oui, il est possible de se rendre dans les déchetteries. »
Tout le monde n’est pas encore forcément au courant de cette disposition, comme en attestent des retours de certains départements où les forces de l’ordre ont verbalisé des personnes se rendant à la déchetterie. Il est à espérer que des consignes seront rapidement données dans ce sens par le ministère de l'Intérieur.
Reste toutefois un flou, à ce jour, sur la case à cocher sur l’attestation de déplacement. Selon nos informations, le ministère de la Transition écologique a convenu, hier, que le plus logique était de cocher la case « se rendre dans un service public ». Mais ce n’est pas ce qui figure dans la FAQ diffusée hier, qui préconise de cocher la cases « achat de produits de première nécessité ».
Il convient en revanche, rappelle l’AMF, de respecter au maximum les mesures barrières dans les déchetteries, notamment en réduisant le nombre d’usagers sur le site (un usager par benne maximum, par exemple), en mettant en place, si nécessaire, un système de prise de rendez-vous, en évitant les échanges de stylos lors de la signature des bordereaux, ou en déconseillant aux agents d’aider les usagers lors des déchargements.
Absentéisme
Ce ne sont pas seulement les déchetteries qui doivent poursuivre leur activité, mais toute la chaîne de traitement des déchets.
Comme au printemps, le problème principal sera celui de l’absentéisme, dû soit à la contamination d’agents, soit au fait qu’ils soient cas contact, soit à leur placement en ASA parce qu’ils sont sur la liste des pathologies à risque. Si l’absentéisme dépasse les 25 %, un plan de continuité d’activité (PCA) peut être mis en œuvre, ce qui signifie que l’intégralité du service ne peut plus être assurée. Dans ce cas, la priorité doit être donnée aux déchets infectieux (Dasri), aux ordures ménagères et fermentescibles, à la collecte sélective et à celle des encombrants, afin de ne pas voir se multiplier les dépôts sauvages.
Une éventuelle pénurie de personnel pourrait conduire des collectivités à fermer des centres de tri. L’AMF rappelle cependant qu’il est préférable de ralentir l’activité plutôt que de l’arrêter, le redémarrage étant plus facile à effectuer par la suite.
Si des centres de tri devaient être amenés à fermer, il faudra stocker temporairement les collectes, si possible dans un bâtiment couvert, facile d’accès et aménagé contre le risque d’incendie.
F.L.
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