Édition du vendredi 13 janvier 2006
Conférence des finances publiques : pour Philippe Laurent (Sceaux), les grandes associations d'élus n'ont pas été écoutées
Après la Conférence nationale des finances publiques, le président de la commission des finances de l'AMF, Philippe Laurent, a exprimé «sa perplexité et sa déception». Pour lui, «le gouvernement na pas écouté ce que lui ont dit les présidents des grandes associations délus, et poursuit dans sa volonté de fragiliser les collectivités locales.» Il juge que le «discours comptable et notarial du gouvernement ne tient aucun compte de la situation réelle de millions de Français qui ont impérativement besoin du soutien des grandes politiques publiques» mises en oeuvre pour la plupart par les collectivités locales. «Il nest pas exact de prétendre que la situation puisse être rétablie grâce aux seuls gains de productivité administrative, dont beaucoup ont déjà été faits dans les collectivités locales, analyse le maire de Sceaux. Moins de moyens pour les élus locaux, cest moins de services collectifs. Il faut le dire clairement.»
Le jour de cette réunion, le président de l'AMF, Jacques Pélissard, avait souligné dans un entretien au quotidien "Les Echos", à propos du «gel» en euros courants des dotations aux collectivités, préconisé par le rapport Pébereau, «que le problème n'est pas tant l'évolution des dotations de l'Etat que, encore une fois, le respect des principes d'autonomie fiscale et de libre administration. Si une collectivité, parce que ses élus ont décidé d'apporter des services nouveaux et d'investir dans des infrastructures nouvelles, se met à dépenser plus et le fait en levant l'impôt, c'est de sa seule responsabilité. Libre aux électeurs d'approuver ou de sanctionner ceux qui la gèrent».
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