Édition du mercredi 19 décembre 2007
Communes: une facture énergétique d'un peu plus de 36 euros par habitant
La facture énergétique du patrimoine géré directement par les communes de métropole représente une charge financière de 2,2 milliards deuros en 2005, soit un peu plus de 36 euros par habitant. Mais cette facture a fait un bond de 19% entre 2000 et 2005 alors qu'elle n'avait augmenté que de 3% entre 1995 et 2000. La hausse des prix des combustibles et des carburants notamment en 2004 et 2005 a donc eu de sérieux effets sur le budget énergie des communes. Cest ce que révèle une enquête réalisée TNS Sofres pour lAgence de lenvironnement et de la maîtrise de lénergie (ADEME), EDF et GDF, avec le soutien du Groupe énergie de lAssociation des ingénieurs territoriaux de France (AITF). Ce sondage, qui renouvele lenquête sur les consommations et dépenses dénergie des communes réalisée dans ses trois premières éditions (1991, 1996, 2001) par TNS Sofres, avait pour but dactualiser la connaissance des consommations et dépenses dénergie des communes pour lannée 2005 et doffrir aux communes des données de référence leur permettant de parfaire leurs connaissances et denrichir les outils de gestion de leur patrimoine.
Le document publié par la Sofres montre aussi que La dépense totale dénergie représente près de 4% du budget de fonctionnement des communes et environ 10% de ce budget hors masse salariale.
Le patrimoine bâti (écoles, bâtiments administratifs, équipements sportifs et culturels...) représente les trois quarts de la consommation et près de 70% de la dépense dénergie. Ce sont les écoles qui demeurent le premier poste de consommation des communes devant les équipements sportifs et les bâtiments socioculturels.
Environ 20% du budget dénergie dune commune est lié à léclairage public et un peu moins de 50% de la consommation d'électricité d'une commune dépend de l'éclairage public. Enfin, les carburants des véhicules et engins municipaux, sils ne représentent que 7% de la consommation dune commune, sélèvent à 11% de la dépense dénergie.
Lélectricité et le gaz naturel représentent désormais près de 80% des quantités dénergie consommées, le fioul domestique poursuivant son repli amorcé aux débuts des années 90.
La part du diesel dans la consommation des véhicules municipaux augmente à nouveau pour atteindre 68%. Mais on constate lémergence des énergies "alternatives" (GPL, GNV, électricité ou carburants "verts") même si les parcs et volumes de consommation en jeu demeurent faibles.
On note que l'implication de l'élu sur le thème de l'énergie croît proportionnellement avec la taille de la commune. Au-delà de 50.000 habitants, une collectivité sur deux a un élu en charge de l'énergie. Le constat est le même sagissant des agents techniques mais on observe que les agents en charge de lénergie ne suivent pas régulièrement le poste énergie. Même dans les grandes villes, la proportion dagents en charge de lénergie y consacrant un temps plein natteint pas 50%.
Lexamen des actions entreprises par les communes montrent qu'elles ont privilégié l'amélioration de l'éclairage public, l'isolation des bâtiments et la rénovation des chaufferies, mais ces actions sont loin davoir concerné lensemble du patrimoine.
Lenquête a été réalisée par voie postale auprès dun échantillon de communes métropolitaines de plus de 500 habitants à lexception des trois premières villes de France (Paris, Marseille, Lyon). Un questionnaire a été envoyé à toutes les communes de plus de 5.000 habitants et à un échantillon de communes de 500 à moins de 5.000 habitants (une commune sur deux dans la tranche 2.000 à 4.999 habitants et une sur cinq dans les communes de 500 à 1.999 habitants). Elle sest déroulée sur 8 mois, de septembre 2006 à avril 2007.
Parmi les questionnaires reçus, 776 questionnaires ont été exploités, soit environ 16% de léchantillon initial.
Pour télécharger l'étude, voir lien ci-dessous (PDF, 1,3 Mo).c=
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