Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du vendredi 1er mars 2013
Personnes âgées

Comment les villes peuvent aider les seniors à « bien vieillir »

Le Centre d’analyse stratégique – institution d’experts placée auprès du Premier ministre et remplaçant le Commissariat général au Plan – a publié hier une note d’analyse consacrée à la politique des villes face au vieillissement de la population, intitulée « Vieillissement et espace urbain, comment la ville peut-elle accompagner le vieillissement en bonne santé des aînés ? »
Le conseiller régional de l’Isère Vincent Chriqui, directeur général du CAS, a présenté cette étude en rappelant que les plus de 75 ans représenteront 13,6% de la population en 2035, et qu’il conviendra d’impulser de nouvelles politiques, ambitieuses et transversales, pour aider cette population « à vieillir en bonne santé ».
Selon le CAS, les collectivités peuvent jouer un rôle important dans ce domaine. Si aujourd’hui les grands centres urbains offrent un niveau de services relativement favorable aux plus anciens, il n’en va pas de même des zones périurbaines et des zones rurales, où se concentrent pourtant les personnes âgées les plus défavorisées socialement.
Le CAS s’est inspiré du programme de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelé « Villes amies des aînées » pour faire quelques préconisations. La première est de réaliser des « micro-adaptations de l’espace urbain » afin de le rendre plus facile à vivre pour les personnes âgées (adoucissement des trottoirs, éclairage public renforcé, installation de bancs). Deuxième préconisation : « promouvoir dans chaque ville un recensement des zones favorables au vieillissement », c’est-à-dire celles où les adaptations ne sont pas trop complexes à réaliser, et « y concentrer les opérations d’adaptation des logements ».
La troisième piste évoquée par le CAS concerne les transports : là où les services ne peuvent venir aux personnes âgées, il faut faciliter le transport de celles-ci vers les services. Transport à la demande, utilisation des taxis, voire mise à disposition des transports scolaires, qui ne servent que le matin et le soir, à disposition des personnes âgées le reste de la journée – sont autant d’axes de réflexion possibles.
Enfin, le CAS préconise « d’inciter les villes françaises à s’engager dans la démarche de l’OMS » - aujourd’hui, seule une dizaine d’entre elles adhère au programme « Villes amies des aînés ». Un comité de suivi national pourrait être mis en place, « chargé de proposer aux villes volontaires un appui méthodologique », et le CAS propose de soutenir la création d’une association des villes françaises adhérant au programme de l’OMS.

Télécharger la note d’analyse du CAS.

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