Édition du mardi 19 mars 2019
Comment l'accès à l'emploi des femmes varie selon les territoires
En matière d’emploi, les salaires ne sont pas la seule source d’inégalités entre les femmes et les hommes. En effet, s’il est en progression, le taux d’activité des femmes de 15-64 ans est partout en France inférieur à celui des hommes (67,6 % contre 75,5 % en 2015). Des écarts loin d’être égaux suivant les territoires.
Une application, mise en ligne le 13 mars par l’Observatoire des territoires du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), le démontre. Conçue à partir de treize indicateurs socio-économiques (chômage, contrat précaire, trajet domicile-travail, monoparentalité, mixité des offres d’emploi…), « Sofie » (Système d’observation sur les femmes et d’information sur l’emploi), c’est son nom, « permet de dresser, au niveau des 1259 intercommunalités (hors Mayotte), un portrait de la situation des femmes face à l’emploi et des principaux freins à lever pour l’améliorer ».
Au total, six typologies de territoires ont émergé. Ceux dans lesquels on constate « un bon accès à l’emploi des femmes et un faible niveau d’inégalités femmes-hommes » sont essentiellement localisés au cœur des grandes agglomérations (Paris, Lyon, Lille, Strasbourg, Marseille, Nice, Nantes, Orléans, Rennes, Bordeaux, Toulouse). Ces « bons élèves » représentent au total 15 % des EPCI : la communauté de communes du Pays de Nemours (Seine-et-Marne) ou la communauté d’agglomération Vienne Condrieu (Rhône) font, par exemple, partie de cette catégorie, au sein de laquelle toutefois des freins potentiels existent (familles monoparentales, familles nombreuses et longueur des trajets domicile-travail).
Dans 28 % des EPCI, l'accès à l'emploi des femmes est « moyen »
Malgré « certains freins qui demeurent », l’accès à l’emploi des femmes est « bon » dans le quart nord-ouest (Pays-de-la-Loire, Bretagne) et les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté. La catégorie la plus représentée, avec 28 % des EPCI, est celle où l’accès à l’emploi des femmes est « moyen » et le niveau d’inégalités femmes-hommes « faible ». Elle comprend des territoires « localisés principalement dans les territoires plutôt ruraux du centre et de l’ouest de la France métropolitaine ».
En revanche, l’accès à l’emploi des femmes est davantage « dégradé associé à de nombreux freins et à de fortes inégalités femmes-hommes » dans les régions du nord et du quart nord-est de la France et « dégradé associé à des freins d’ordre principalement familiaux et à de fortes inégalités femmes-hommes » sur l’ensemble du littoral méditerranéen (des Pyrénées-Orientales aux Bouches-du-Rhône) et en Corse.
La situation est bien plus dramatique dans les départements et territoires d’outre-mer avec de très fortes difficultés d'accès à l'emploi pour les femmes mais aussi pour les hommes. « La totalité des EPCI de ce type se trouvent en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à La Réunion ».
Une application, mise en ligne le 13 mars par l’Observatoire des territoires du Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), le démontre. Conçue à partir de treize indicateurs socio-économiques (chômage, contrat précaire, trajet domicile-travail, monoparentalité, mixité des offres d’emploi…), « Sofie » (Système d’observation sur les femmes et d’information sur l’emploi), c’est son nom, « permet de dresser, au niveau des 1259 intercommunalités (hors Mayotte), un portrait de la situation des femmes face à l’emploi et des principaux freins à lever pour l’améliorer ».
Au total, six typologies de territoires ont émergé. Ceux dans lesquels on constate « un bon accès à l’emploi des femmes et un faible niveau d’inégalités femmes-hommes » sont essentiellement localisés au cœur des grandes agglomérations (Paris, Lyon, Lille, Strasbourg, Marseille, Nice, Nantes, Orléans, Rennes, Bordeaux, Toulouse). Ces « bons élèves » représentent au total 15 % des EPCI : la communauté de communes du Pays de Nemours (Seine-et-Marne) ou la communauté d’agglomération Vienne Condrieu (Rhône) font, par exemple, partie de cette catégorie, au sein de laquelle toutefois des freins potentiels existent (familles monoparentales, familles nombreuses et longueur des trajets domicile-travail).
Dans 28 % des EPCI, l'accès à l'emploi des femmes est « moyen »
Malgré « certains freins qui demeurent », l’accès à l’emploi des femmes est « bon » dans le quart nord-ouest (Pays-de-la-Loire, Bretagne) et les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté. La catégorie la plus représentée, avec 28 % des EPCI, est celle où l’accès à l’emploi des femmes est « moyen » et le niveau d’inégalités femmes-hommes « faible ». Elle comprend des territoires « localisés principalement dans les territoires plutôt ruraux du centre et de l’ouest de la France métropolitaine ».
En revanche, l’accès à l’emploi des femmes est davantage « dégradé associé à de nombreux freins et à de fortes inégalités femmes-hommes » dans les régions du nord et du quart nord-est de la France et « dégradé associé à des freins d’ordre principalement familiaux et à de fortes inégalités femmes-hommes » sur l’ensemble du littoral méditerranéen (des Pyrénées-Orientales aux Bouches-du-Rhône) et en Corse.
La situation est bien plus dramatique dans les départements et territoires d’outre-mer avec de très fortes difficultés d'accès à l'emploi pour les femmes mais aussi pour les hommes. « La totalité des EPCI de ce type se trouvent en Martinique, Guadeloupe, Guyane et à La Réunion ».
Ludovic Galtier
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