Édition du jeudi 25 janvier 2018
Plan Action cœur de ville : Villes de France s'inquiète des délais d'identification des bénéficiaires
La présidente de Villes de France, Caroline Cayeux, s’est félicitée hier, lors des vœux de l’association, que « les villes moyennes, longtemps laissées pour compte, ne le (soient) plus », grâce au plan « Action coeur de ville », qui va mobiliser 5 milliards d’euros pour revitaliser les centres des pôles intermédiaires.
« C’est la première fois depuis 40 ans qu’un plan spécifique est annoncé pour nos villes », a enchaîné la maire de Beauvais, même si celles-ci conservent quelques inquiétudes, notamment au niveau du calendrier ; comme l’a annoncé le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, les préfets auront jusqu’au 15 février pour faire remonter au comité national de pilotage les villes susceptibles d’être choisies pour le lancement du plan (lire Maire info du 18 janvier). « Ce délai nous semble difficile à tenir, pour un plan qui doit durer cinq ans », a avancé Caroline Cayeux.
Le ministre, présent hier, a tenu à la rassurer : c’est précisément parce que le plan est prévu sur le long terme qu’il est lancé si vite : « Nous avons un quinquennat pour permettre à un maximum de villes de bénéficier du plan, mais il faut bien commencer ! J’ai demandé à mes services de mener des réunions avec vous pour enclencher ce processus », ajoutant « qu’on ne peut pas prendre toutes les villes en même temps », et que seraient prioritaires « les villes qui décrochent le plus, qui ont des difficultés d’accessibilité, une perte de population ».
François Baroin, président de l’Association des maires de France, avait ouvert les vœux en évoquant le travail commun de « tous les acteurs du bloc communal » pour être « force de proposition », aussi bien sur la réforme fiscale que sur la réforme constitutionnelle et la révision de l’article 72 (lire Maire info du 10 janvier).
Le président délégué de Villes de France, Jean-François Debat, a poursuivi en demandant que la compensation de la suppression de la taxe d’habitation « garde un objectif de clarté » et surtout qu’elle soit « lisible dans la durée ». « Nous avons tous l’expérience des relations avec l’État, c’est-à-dire avec Bercy, et nous n’avons pas une confiance forte dans le fait que sur la durée, il ne vienne pas à reprendre d’une main ce qu’il a donné de l’autre – ce que tous les gouvernements font depuis des années en baissant les compensations fiscales » de la suppression de la taxe professionnelle, a expliqué le maire de Bourg-en-Bresse.
Par ailleurs, il a soulevé un autre sujet, moins souvent évoqué et tout aussi urgent : la fragilisation, par la baisse des APL, des budgets de nombre de bailleurs sociaux – et surtout les offices publics -, qui risque de remettre en cause « le bouclage des opérations de rénovation urbaine de l’ANRU 2 ». « Dans l’état actuel des choses, nous risquons de ne pas y arriver, ou de le faire sur des durées trop longues pour que les habitants puissent en voir les effets », a-t-il averti. Une mise en garde non relevée par le ministre.
« C’est la première fois depuis 40 ans qu’un plan spécifique est annoncé pour nos villes », a enchaîné la maire de Beauvais, même si celles-ci conservent quelques inquiétudes, notamment au niveau du calendrier ; comme l’a annoncé le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, les préfets auront jusqu’au 15 février pour faire remonter au comité national de pilotage les villes susceptibles d’être choisies pour le lancement du plan (lire Maire info du 18 janvier). « Ce délai nous semble difficile à tenir, pour un plan qui doit durer cinq ans », a avancé Caroline Cayeux.
Le ministre, présent hier, a tenu à la rassurer : c’est précisément parce que le plan est prévu sur le long terme qu’il est lancé si vite : « Nous avons un quinquennat pour permettre à un maximum de villes de bénéficier du plan, mais il faut bien commencer ! J’ai demandé à mes services de mener des réunions avec vous pour enclencher ce processus », ajoutant « qu’on ne peut pas prendre toutes les villes en même temps », et que seraient prioritaires « les villes qui décrochent le plus, qui ont des difficultés d’accessibilité, une perte de population ».
François Baroin, président de l’Association des maires de France, avait ouvert les vœux en évoquant le travail commun de « tous les acteurs du bloc communal » pour être « force de proposition », aussi bien sur la réforme fiscale que sur la réforme constitutionnelle et la révision de l’article 72 (lire Maire info du 10 janvier).
Le président délégué de Villes de France, Jean-François Debat, a poursuivi en demandant que la compensation de la suppression de la taxe d’habitation « garde un objectif de clarté » et surtout qu’elle soit « lisible dans la durée ». « Nous avons tous l’expérience des relations avec l’État, c’est-à-dire avec Bercy, et nous n’avons pas une confiance forte dans le fait que sur la durée, il ne vienne pas à reprendre d’une main ce qu’il a donné de l’autre – ce que tous les gouvernements font depuis des années en baissant les compensations fiscales » de la suppression de la taxe professionnelle, a expliqué le maire de Bourg-en-Bresse.
Par ailleurs, il a soulevé un autre sujet, moins souvent évoqué et tout aussi urgent : la fragilisation, par la baisse des APL, des budgets de nombre de bailleurs sociaux – et surtout les offices publics -, qui risque de remettre en cause « le bouclage des opérations de rénovation urbaine de l’ANRU 2 ». « Dans l’état actuel des choses, nous risquons de ne pas y arriver, ou de le faire sur des durées trop longues pour que les habitants puissent en voir les effets », a-t-il averti. Une mise en garde non relevée par le ministre.
E.G.E.
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