Édition du lundi 13 mai 2013
Christiane Taubira pour une « politique foncière » en faveur des descendants d'esclaves
La ministre de la Justice, Christiane Taubira, réagissant à la polémique sur la compensation financière de l’esclavage, a jugé hier dans une interview au Journal du Dimanche qu’une « politique foncière » de remembrement pourrait permettre aux descendants d’esclaves d’avoir un accès plus équitable à la terre dans les Outre-mer.
« En Outre-mer, il y a eu une confiscation des terres ce qui fait que, d’une façon générale, les descendants d’esclaves n’ont guère accès au foncier », a déclaré la ministre, qui avait fait voter en 2001, lorsqu’elle était députée de Guyane, une loi qui reconnaît la traite négrière et l’esclavage comme un crime contre l’humanité.
« Il faudrait donc envisager, sans ouvrir de guerre civile, des remembrements fonciers, des politiques foncières. Il y a des choses à mettre en place sans expropriation, en expliquant très clairement quel est le sens d’une action publique qui consisterait à acheter des terres », a poursuivi Christiane Taubira.
Cette action serait « plus facile » à mener en Guyane où « l’Etat avait accaparé le foncier », mais « plus délicate à mettre en Å“uvre » aux Antilles où « c’est surtout les descendants des maîtres qui ont conservé les terres », a précisé la ministre.
Elle a rappelé qu’elle s’était toujours opposée aux demandes de compensation financière, telles qu’ont pu les formuler des associations comme le Conseil représentatif des associations noires (Cran), qui a annoncé vendredi, à l’occasion de la journée de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, qu’il assignait en justice la Caisse des dépôts, lui reprochant d’avoir tiré profit de la traite négrière.
« En Outre-mer, il y a eu une confiscation des terres ce qui fait que, d’une façon générale, les descendants d’esclaves n’ont guère accès au foncier », a déclaré la ministre, qui avait fait voter en 2001, lorsqu’elle était députée de Guyane, une loi qui reconnaît la traite négrière et l’esclavage comme un crime contre l’humanité.
« Il faudrait donc envisager, sans ouvrir de guerre civile, des remembrements fonciers, des politiques foncières. Il y a des choses à mettre en place sans expropriation, en expliquant très clairement quel est le sens d’une action publique qui consisterait à acheter des terres », a poursuivi Christiane Taubira.
Cette action serait « plus facile » à mener en Guyane où « l’Etat avait accaparé le foncier », mais « plus délicate à mettre en Å“uvre » aux Antilles où « c’est surtout les descendants des maîtres qui ont conservé les terres », a précisé la ministre.
Elle a rappelé qu’elle s’était toujours opposée aux demandes de compensation financière, telles qu’ont pu les formuler des associations comme le Conseil représentatif des associations noires (Cran), qui a annoncé vendredi, à l’occasion de la journée de la commémoration de l’abolition de l’esclavage, qu’il assignait en justice la Caisse des dépôts, lui reprochant d’avoir tiré profit de la traite négrière.
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