Maire-info
Le quotidien d’information des élus locaux
Édition du jeudi 30 septembre 2004
Parlement

Christian Poncelet, président sortant du Sénat, pourrait vendredi se succéder à lui-même

Le sénateur des Vosges Christian Poncelet, président sortant du Sénat, paraît en bonne position pour se succéder à lui-même lors du vote qui interviendra vendredi après midi dans l'hémicycle du Palais du Luxembourg, après sa désignation mercredi comme "candidat de l'UMP". L'ancien syndicaliste chrétien, qui siège au Sénat depuis 1977 et à la présidence depuis 1998, a largement battu, dans une "primaire" au sein du groupe UMP, l'ancien ministre Alain lambert, sénateur de l'Orne, qui avait l'ambition de "faire émerger de nouvelles idées". M. Poncelet, "chiraquien" de 76 ans, a obtenu 95 voix, M. Lambert, "sarkozyste" de 58 ans, en a recueilli 49. Il y avait 155 inscrits, 151 votants, 144 suffrages exprimés et 7 blancs ou nuls. "Tout cela s'est déroulé très démocratiquement", a commenté le président sortant, "extrêmement satisfait de la confiance qui (lui) a été accordée par tous (ses) collègues dans le rapport deux tiers-un tiers". M. Lambert a "salué le succès" du candidat désigné et confirmé que, respectueux de la discipline de groupe, il renonçait à sa candidature. L'UMP évite ainsi une "bataille du plateau" qui aurait mal auguré de sa cohésion au sein d'une assemblée où elle a perdu de quelques sièges la majorité absolue depuis le renouvellement par tiers intervenu dimanche. M. Poncelet, qui a également le soutien unanime des sénateurs radicaux du RDSE, devra toutefois logiquement affronter vendredi un candidat socialiste, le président du groupe Jean-Pierre Bel (Ariège), élu mardi pour succéder à Claude Estier, et un candidat communiste. Le groupe centriste se réunira vendredi matin pour décider s'il présentera un candidat. En dépit de la décision de son groupe, M. Poncelet n'est d'ailleurs pas assuré de faire le plein des voix UMP, le vote pour la présidence du Sénat ayant lieu à bulletins secrets. Selon le règlement du Sénat, "si la majorité absolue des suffrages exprimés n'a pas été acquise au premier ou au deuxième tour de scrutin, au troisième tour, la majorité relative suffit". Soucieux de rassurer tous ceux qui pourraient convoiter sa succession en 2007, M. Poncelet a réaffirmé que ce serait son "dernier mandat". Fort de la réforme du Sénat dont il a été l'artisan, abaissant de 35 à 30 ans l'âge d'éligibilité et réduisant progressivement le mandat sénatorial de neuf à six ans, M. Poncelet place sa candidature sous le signe de la continuité de cette action. "Nous allons poursuivre la tâche qui a été engagée, de modernisation du Sénat, puis confirmer sa mission de contrôle de la fonction gouvernementale", a-t-il dit, promettant son "soutien au gouvernement, mais sans complaisance".</scr

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