Édition du mardi 9 septembre 2003
L'Auvergne et l'Aquitaine aident leurs agriculteurs victimes de la sécheresse
Deux conseils régionaux - lAuvergne et lAquitaine - ont, hier, attribué des aides aux agriculteurs victimes de la sécheresse.
Le conseil régional d'Auvergne a ainsi voté à l'unanimité une enveloppe de 6 millions d'euros pour ses éleveurs touchés par la sécheresse, a-t-on appris auprès de l'assemblée régionale. Les crédits iront aux financements d'une partie de l'achat de fourrage, à hauteur de 24 euros par tonne. "Il s'agit d'un effort exceptionnel de la part de notre collectivité qui répond à une situation exceptionnelle", a estimé Valéry Giscard d'Estaing, président UDF du conseil régional, pendant le débat.
"L'Auvergne est avant tout une terre d'élevage (...). La surface en herbe représente plus de 30% de notre territoire (...). Les pertes de production de cette matière première indispensable sont évaluées, cette année et suivant les zones, entre 40 et 70%", a-t-il ajouté, estimant le besoin de fourrage à au moins 250 000 tonnes en 2003 dans la région.
Les pertes agricoles dues à la sécheresse en Auvergne sont estimées à plus de 100 millions d'euros, selon le conseil régional.
De son côté, le conseil régional d'Aquitaine va débloquer environ trois millions d'euros dans le cadre d'un "plan sécheresse" visant à soutenir les agriculteurs en difficulté, a annoncé lundi le président du conseil Alain Rousset.
Cette aide d'urgence doit notamment permettre de soutenir la trésorerie des exploitations grâce à des bonifications de prêts bancaires, a expliqué M. Rousset lors d'une conférence de presse. Le conseil régional s'est également engagé à accélérer l'examen des dossiers d'aide d'urgence et à créer, avec les conseils généraux, un fonds exceptionnel de secours pour les cas les plus dramatiques.
Victime de la sécheresse et de la canicule, la filière agricole d'Aquitaine devrait enregistrer en 2003 - hors viticulture - des pertes de chiffre d'affaires évaluées entre 450 et 500 millions d'euros, a indiqué le président de la chambre régionale d'agriculture Dominique Graciet qui a souligné que les pertes de revenus devraient avoisiner les 550 millions d'euros.
Ces différences, qui s'expliquent par le surcoût enregistré par certaines exploitations devant répondre à des labels de qualité, ne devraient pas permettre à tous les agriculteurs de bénéficier du Fonds national de calamités agricoles, s'est-il inquiété.
La Commission nationale des calamités agricoles a reconnu fin août le Lot-et-Garonne et la Dordogne éligibles à l'indemnisation pour certaines parties de leur territoire, tandis que les dossiers des Landes et des Pyrénées-Atlantiques doivent être étudiés le 30 septembre.c=http://ww
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