Édition du mercredi 10 décembre 2003
Inondations : la facture pourrait atteindre 1 milliard de francs, selon les assureurs
Le conseil régional du Languedoc-Roussillon a annoncé qu'il allait débloquer 10 millions d'euros à la suite des inondations de décembre. Une assemblée régionale extraordinaire sera convoquée dans les prochains jours afin "de débloquer dans l'urgence cette première enveloppe". Le conseil régional a aussi annoncé la pérennisation du transfert, de l'Etat à la région, de la gestion du Fonds d'intervention pour la sauvegarde des activités commerciales et artisanales (FISAC). Ce dispositif de décentralisation avait été inauguré à l'occasion des grandes inondations de septembre 2002. Enfin, le président de la région, Jacques Blanc (UMP), va proposer qu'un amendement au projet de loi sur la décentralisation "confie aux régions l'élaboration d'un schéma régional de prévention des risques naturels car elles n'ont pour le moment aucune compétence en la matière".
Lundi, les conseils régionaux de Midi-Pyrénées (1 million deuros) et de PACA (20 millions) ont annoncé leurs propres contributions tandis que lEtat débloquait 24 millions.
En fait, une goutte deau dans le montant total de la facture qui est aujourdhui estimée par les assureurs entre 750 millions et un milliard d'euros.
Les indemnisations versées par les assureurs devraient être financées dans le cadre du mécanisme des primes «cat nat» (catastrophes naturelles) incluses dans les contrats multirisques habitation. Comme l'année dernière, les provisions ainsi constituées devraient suffire à couvrir les indemnisations et «il ne sera pas nécessaire de faire appel à la garantie de l'Etat, confirme-t-on à la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA). Sauf si les crues de la Loire s'aggravent et entraînent un autre sinistre important».
Ces récentes inondations, en dépit de leur ampleur, ne seront pas le seul sinistre majeur pour les assureurs spécialisés en dommages de l'Hexagone. Moins spectaculaire, la sécheresse de cet été continue de recéler de mauvaises surprises. Elle devrait également coûter très cher au secteur de l'assurance - c'est-à-dire aux assurés eux-mêmes, comme on s'en doute. Outre les dégâts sur les cultures, la canicule entraîne des sinistres dits de «subsidence» fissures dans les structures des bâtiments à la suite de mouvements de terrain liés à la réhydratation des sols qui apparaissent parfois plusieurs années après la période de sécheresse.
Les demandes d'indemnisation des sinistrés de cet été sont loin d'être au complet. D'autant plus que les arrêtés «cat nat» n'ont pas encore été pris pour les 3 500 communes affectées par la sécheresse. Mais les assureurs qui attendent avec impatience de pouvoir faire leurs comptes redoutent un coût de la sécheresse de cet été équivalent voire supérieur à celui des dernières inondations.</sc
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