Édition du mercredi 20 septembre 2006
Carte scolaire: début de la concertation avec tous les acteurs concernés
Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, commence ses concertations sur la carte scolaire en recevant séparément tous les acteurs concernés à partir de ce mercredi et sans date butoir. Organisations de parents d'élèves, d'enseignants, de chefs d'établissement, de personnels de l'Education nationale mais aussi associations des maires, départements et régions de France (AMF, ADF et ARF) seront successivement consultées.
Le Premier ministre Dominique de Villepin avait annoncé le 8 septembre à Thionville (Moselle) le lancement de cette concertation. «Je suis pour une carte scolaire aménagée, respectueuse des principes qui fondent notre idéal républicain. Cet aménagement est possible. Il ne peut se faire qu'en concertation étroite avec tous les acteurs du système éducatif», avait déclaré M. de Villepin.
Les discussions envisagées sur la question du budget (8.700 suppressions de postes annoncées au budget 2007 dans les collèges et lycées) et la grande réforme de la formation des enseignants à l'IUFM ont été reportées sine die.
Syndicats de l'éducation et parents acceptent volontiers l'idée d'une concertation pour redéfinir la carte scolaire, proposée par Dominique de Villepin, mais redoutent des manoeuvres électorales derrière ce débat qui agite le monde politique en pré-campagne présidentielle. La question de la carte scolaire, créée en 1963 pour assurer une mixité sociale en scolarisant les élèves dans leur secteur d'habitation et de plus en plus contournée, a subitement refait surface en cette rentrée 2006. Deux probables candidats à la présidentielle, notamment, Nicolas Sarkozy (UMP) et Ségolène Royal (PS), ont exprimé le souhait de la supprimer ou de l'assouplir.
Les deux principales fédérations de parents d'élèves, la FCPE et la PEEP, ont aussitôt dit redouter une manoeuvre électorale tout en acceptant la discussion. Très concerné par une éventuelle refonte de la carte scolaire, le secrétaire général du principal syndicat de chefs d'établissement, le SNPDEN-Unsa, Philippe Guittet, s'est dit prêt à participer à une concertation «si la base de la discussion» n'est pas la «suppression».
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