Édition du vendredi 22 avril 2005
Capacités de traitement des déchets insuffisantes dès 2007 en Île-de-France
Le traitement des déchets ménagers va devenir "problématique à court terme" en Île-de-France si de nouvelles installations de traitement ne sont pas créées, révèle une étude publiée jeudi par le conseil régional.
Selon cette étude, incinérateurs, centres de stockage, usines de compostage - utilisant la fraction organique pour fabriquer des engrais - et centres de tri - sélectionnant les ordures recyclables issues de la collective sélective - avaient une capacité totale de 8,5 millions de tonnes en 2002.
Ils ont permis de traiter 5,8 millions de tonnes d'ordures ménagères et assimilées (déchets d'entreprises et d'artisans utilisant la collecte municipale) dont 60% ont été incinérées, 22% mises en décharge, 7% compostées et 11% recyclées.
Ils ont également pu recevoir sans problème quelque 2 millions de tonnes de déchets d'entreprises apportés directement par les industriels dans les installations de traitement.
Mais la situation va se détériorer dès l'année prochaine, avertit l'étude de l'Observatoire régional des déchets d'Île-de-France (Ordif), un organisme mis en place en 1992 par le conseil régional et l'Etat.
En effet, explique à la presse son président, Jacques Salamitou, des centres de stockage, représentant deux tiers des capacités d'enfouissement franciliennes, arrivent à saturation et doivent fermer (Plessis-Gassot dans le Val-d'Oise en 2007 et Claye-Souilly en Seine-et-Marne en 2008).
Par ailleurs, de gros incinérateurs (Carrières-sur-Seine dans les Yvelines, Issy-les-Moulineaux et Massy dans l'Essonne) devront être arrêtés temporairement dès la fin de l'année pour être mis aux dernières normes de pollution de l'air (dioxines et oxydes d'azote).
Même si la production de déchets ménagers était stabilisée, les capacités seraient insuffisantes dès 2007. En 2011, la situation deviendra critique si de nouveaux centres de traitement ne sont pas ouverts.
Les installations existantes permettront alors à peine de traiter les ordures ménagères et assimilées. Elles ne pourront plus accueillir les déchets non dangereux que les industriels y apportent directement aujourd'hui.
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