Édition du mardi 1er février 2005
Le conseil régional d'Ile-de-France adopte une hausse de 23 % de la fiscalité régionale
Le conseil régional d'Ile-de-France, première région de France avec 12 millions d'habitants, a adopté lundi la partie "recettes" de son budget pour 2005, qui prévoit une hausse de 23 % de la fiscalité régionale, grâce au vote des communistes, les Verts s'abstenant.
Sur cette première partie du budget, dont les dépenses seront examinées ensuite pendant trois jours, les alliés du président PS, Jean-Paul Huchon, ont affiché des positions très divergentes, les Verts réclamant une hausse plus importante des impôts régionaux et les communistes une moindre augmentation.
Mais la gauche a finalement trouvé une voie de compromis : après avoir menacé de voter contre le budget si la hausse n'atteignait pas 27 %, les Verts ont choisi de s'abstenir tandis que les communistes ont accepté la hausse de 23 % à condition d'obtenir une reventilation de la fiscalité en faveur des ménages.
Ainsi, deux des trois éléments de la fiscalité régionale ont été revus : la taxe professionnelle s'élève de 30 à 35 % et la taxe foncière baisse de 30 % à 23,5 %. La carte grise reste à 15 %.
Présentant ses orientations, le président Huchon a défendu "un budget de responsabilité", déplorant "la dégradation de l'environnement économique et social" et un "désengagement de l'Etat".
Emploi (10 000 emplois-tremplins d'ici à 2010), logement (240 000 logements sociaux construits ou rénovés d'ici à 2010), transport et recherche sont les grandes priorités de ce projet qui prévoit 3,2 milliards d'euros de recettes (+ 8,3 % par rapport au budget 2004). Environ 1,7 milliard d'euros iront aux investissements et 1,3 milliard d'euros au fonctionnement. L'emprunt représente 0,6 milliard d'euros.
Lors de la discussion générale, le président du groupe UMP, Roger Karoutchi, a demandé à l'exécutif de ne pas prendre le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, comme "bouc émissaire", pour justifier la hausse de l'impôt.
A gauche, Gabriel Massou (PCF/Alternatifs) a réclamé une limitation de l'augmentation de l'impôt foncier à 15 % et rappelé la promesse électorale de gratuité des transports pour les chômeurs ainsi que de la création progressive d'une carte orange mensuelle à 46 euros toutes zones confondues (contre 50,40 euros actuellement pour deux zones).</script
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