Édition du mardi 31 juillet 2007
Budget 2008: le Premier ministre réunit le gouvernement à Matignon
Aujourdhui, François Fillon exposera les grandes lignes du volet dépenses du projet de loi de finances pour 2008 et annoncera le montant des crédits alloués aux différents ministères, leurs objectifs en matière d'emploi et les hypothèses de croissance et d'inflation retenus.
Pour tenir les engagements européens de la France sur la réduction du déficit public et le désendettement de l'Etat, le gouvernement devrait annoncer le non-remplacement de dizaines de milliers de fonctionnaires de lEtat partant à la retraite.
Le gouvernement estime qu'une croissance de 3% en 2009 est nécessaire pour y parvenir mais assure que ces deux objectifs seront atteints au plus tard en 2012.
Lors du débat d'orientation budgétaire, le ministre du Budget, Eric Woerth, a expliqué que l'effort engagé devrait permettre «dès 2008 d'amorcer une baisse du déficit» et concerner tous les acteurs publics.
Quant aux concours financiers aux collectivités locales, le budget 2008 consacrera labandon de la prise en compte de la croissance pour le calcul des dotations antérieurement incluses dans le contrat de croissance et de solidarité.
Par contre lindexation de la principale dotation, à savoir la DGF, pourrait être maintenue (en fonction de lévolution des prix estimée pour 2008 et la moitié de lévolution du PIB de 2007), leffort étant reporté sur la dotation de compensation de la taxe professionnelle qui sert de variable dajustement.
Pour 2008, le gouvernement aurait renoncé à inclure le FCTVA (qui augmente de 300 à 400 millions par an) dans l'enveloppe normée; quant aux amendes de police, aucune grande réforme ne serait prévue.
Le 17 juillet dernier, à lissue dun entretien du bureau de lAssociation des maires de France avec le Premier Ministre, François Fillon, Jacques Pélissard avait indiqué que lAMF partageait avec le Gouvernement «lobjectif dune meilleure maîtrise des dépenses publiques, mais considérait que la question des dotations de lEtat aux collectivités locales devait être traitée de pair avec la maîtrise des charges imposées aux collectivités».
Lassociation réaffirmait la nécessité de mettre en oeuvre un dispositif qui apporte une véritable protection contre les effets induits et non compensés des décisions de lEtat sur les finances locales. Jacques Pélissard devait aussi rappeler que «cette remise à plat des relations financières entre lEtat et les collectivités territoriales doit sinscrire dans une réforme de fond de la fiscalité locale qui restaure lautonomie des communes et leur garantisse des ressources claires, lisibles et pérennes».
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