Édition du mardi 25 septembre 2018
Budget du sport : en baisse de 12 % par rapport à 2017
Pas de miracle pour le budget du sport, qui, conformément aux craintes du mouvement sportif et des élus, a été annoncé hier en baisse de 30 millions d’euros en fonctionnement. Il passerait, dans le budget 2019, de 481 à 451 millions d’euros soit une baisse de 6 % pour cette année. Ce qui n’empêche pas le ministère de parler d’un budget… « préservé ».
Cette baisse est la deuxième consécutive : entre 2017 et 2018, le budget des sports avait déjà diminué de 29 millions d’euros. Par rapport au budget 2017, celui de 2019 sera donc en diminution de près de 12 %.
Comme l’avait annoncé le gouvernement dès juillet, une enveloppe spéciale de 25 millions d’euros a été allouée à « la haute performance », en prévision de la préparation des sportifs de haut niveau aux JO de 2024. Cette enveloppe fait mécaniquement diminuer la part consacrée au sport pour tous.
Il n’y a que très peu d’informations dans le PLF lui-même, au-delà des chiffres généraux, sur la répartition des crédits. Impossible donc de savoir par exemple quel sera le budget du CNDS (Centre national de développement du sport), dont l’enveloppe était tombée à 105 millions d’euros l’année dernière. Il faut se référer à un communiqué relativement laconique du ministère des Sports pour voir quelques indications sur les choix gouvernementaux. Le ministère dit vouloir conserver son objectif de « trois millions de pratiquants supplémentaires d’ici 2024 », sans indiquer les moyens qu’il y consacrera. Il fait également mention dans son communiqué de la création à venir d’une nouvelle « agence du sport » - agence qui devrait réunir autour de la table État, mouvement sportif et collectivités territoriales. Mais rien n’est dit sur le budget qui sera alloué à cette agence. « Les discussions se poursuivent afin d’obtenir des financements supplémentaires pour le développement des pratiques », lit-on dans le communiqué. Dans le projet de loi de finances publié hier, il n’est en effet fait aucune mention de financements supplémentaires, pour lesquels les associations d’élus et le mouvement sportif ont pourtant fait des propositions concrètes – déplafonnement des taxes audiovisuelles et augmentation du prélèvement effectué sur les recettes de la Française des jeux. Il est donc permis d’espérer que des avancées seront possibles lors de la discussion du budget au Parlement.
15 millions pour le « savoir nager » ?
Le gouvernement annonce en revanche (mais là encore ce chiffre ne figure pas dans le PLF) la création d’une enveloppe de 15 millions d’euros « pour le développement des pratiques sportives », qui sera consacré « des mesures nouvelles en faveur de la réduction des inégalités d’accès à la pratique sportive sur les territoires carencés, notamment au travers du renforcement du ‘’savoir nager’’ » – on sait la nouvelle ministre des Sports, Roxana Maracineanu, très attachée à cet apprentissage.
On ne peut pas dire que l’annonce de ces premiers chiffres ait provoqué un grand enthousiasme dans le monde sportif. Le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) s’est contenté de signaler que « la mobilisation et la pétition » continuent – il s’agit de la pétition en ligne qu’il a lancée en fin de semaine dernière (lire Maire info du 21 septembre) et qui atteint à ce jour quelque 180 000 signatures. Autres réactions : celle du sénateur LR Michel Savin, bon connaisseur des questions sportives, qui s’est indigné sur twitter : « Il faut que l'on m'explique comment on passe de 480 à 450 M€ en préservant le budget ». Ou celle du député socialiste Régis Juanico, qui dénonce un budget du sport « sans élan, du bricolage budgétaire ».
Cette baisse est la deuxième consécutive : entre 2017 et 2018, le budget des sports avait déjà diminué de 29 millions d’euros. Par rapport au budget 2017, celui de 2019 sera donc en diminution de près de 12 %.
Comme l’avait annoncé le gouvernement dès juillet, une enveloppe spéciale de 25 millions d’euros a été allouée à « la haute performance », en prévision de la préparation des sportifs de haut niveau aux JO de 2024. Cette enveloppe fait mécaniquement diminuer la part consacrée au sport pour tous.
Il n’y a que très peu d’informations dans le PLF lui-même, au-delà des chiffres généraux, sur la répartition des crédits. Impossible donc de savoir par exemple quel sera le budget du CNDS (Centre national de développement du sport), dont l’enveloppe était tombée à 105 millions d’euros l’année dernière. Il faut se référer à un communiqué relativement laconique du ministère des Sports pour voir quelques indications sur les choix gouvernementaux. Le ministère dit vouloir conserver son objectif de « trois millions de pratiquants supplémentaires d’ici 2024 », sans indiquer les moyens qu’il y consacrera. Il fait également mention dans son communiqué de la création à venir d’une nouvelle « agence du sport » - agence qui devrait réunir autour de la table État, mouvement sportif et collectivités territoriales. Mais rien n’est dit sur le budget qui sera alloué à cette agence. « Les discussions se poursuivent afin d’obtenir des financements supplémentaires pour le développement des pratiques », lit-on dans le communiqué. Dans le projet de loi de finances publié hier, il n’est en effet fait aucune mention de financements supplémentaires, pour lesquels les associations d’élus et le mouvement sportif ont pourtant fait des propositions concrètes – déplafonnement des taxes audiovisuelles et augmentation du prélèvement effectué sur les recettes de la Française des jeux. Il est donc permis d’espérer que des avancées seront possibles lors de la discussion du budget au Parlement.
15 millions pour le « savoir nager » ?
Le gouvernement annonce en revanche (mais là encore ce chiffre ne figure pas dans le PLF) la création d’une enveloppe de 15 millions d’euros « pour le développement des pratiques sportives », qui sera consacré « des mesures nouvelles en faveur de la réduction des inégalités d’accès à la pratique sportive sur les territoires carencés, notamment au travers du renforcement du ‘’savoir nager’’ » – on sait la nouvelle ministre des Sports, Roxana Maracineanu, très attachée à cet apprentissage.
On ne peut pas dire que l’annonce de ces premiers chiffres ait provoqué un grand enthousiasme dans le monde sportif. Le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) s’est contenté de signaler que « la mobilisation et la pétition » continuent – il s’agit de la pétition en ligne qu’il a lancée en fin de semaine dernière (lire Maire info du 21 septembre) et qui atteint à ce jour quelque 180 000 signatures. Autres réactions : celle du sénateur LR Michel Savin, bon connaisseur des questions sportives, qui s’est indigné sur twitter : « Il faut que l'on m'explique comment on passe de 480 à 450 M€ en préservant le budget ». Ou celle du député socialiste Régis Juanico, qui dénonce un budget du sport « sans élan, du bricolage budgétaire ».
F.L.
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