Le gouvernement présente sa stratégie pour ramener le déficit à 2,9% en 2014

Le gouvernement a présenté hier sa stratégie pour ramener le déficit public de la France de 3,7% du PIB cette année à 2,9% en 2014, puis à 0,7% en 2017.
Dans son « programme de stabilité 2013-2017 » dévoilé en Conseil des ministres, et qui doit être adressé le 30 avril prochain à la Commission européenne, l'exécutif confirme ses prévisions de croissance revues à la baisse, qu'il juge « réalistes » : 0,1% en 2013 (contre 0,8% encore espéré à l'automne), 1,2% en 2014 (au lieu de 2%), puis 2% par an jusqu'à la fin du quinquennat.
Pour passer sous la barre des 3 % du déficit l’an prochain, le gouvernement estime l’effort structurel à 1 point du PIB, soit environ 20 milliards d’euros. Cet effort portera à hauteur de 70 % sur les dépenses et donc de 30 % sur des recettes supplémentaires via des mesures permettant notamment de renforcer la lutte contre la fraude fiscale et par une réduction du coût des niches fiscales, indique le gouvernement dans son document publié à l’issue du Conseil des ministres.
Les économies prévues, 14 milliards d’euros, seront supportées par l’Etat, les collectivités locales et la Sécurité sociale. Le gros de l’effort sera porté par l’Etat (7,5 milliards d’euros), et les régimes sociaux (5 milliards d’euros). Les collectivités locales verront pour leur part leurs concours financiers réduits de 1, 5 milliard en 2014, puis de nouveau de 1,5 milliard en 2015.
De son côté, la Commission européenne a annoncé hier qu’elle allait analyser « en profondeur dans les prochaines semaines » les nouveaux engagements de la France. Bruxelles devrait faire connaître le 3 mai prochain ses propres prévisions économiques sur le niveau de déficit, de dette mais aussi sur la croissance en 2013 et 2014. C’est à la lumière de ces données que seront présentées les recommandations de Bruxelles pour la France comme pour les autres Etats membres attendues à la fin du mois de mai.

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