Édition du jeudi 5 décembre 2013
Bretagne : un Pacte d'avenir à 2 milliards d'euros
Le pacte d’avenir pour la Bretagne a été présenté hier en Conseil des ministres. Ce texte, qui veut répondre à la mobilisation des « Bonnets rouges » et à l’exaspération sociale qui s’est exprimée ces dernières semaines dans la région, l’écotaxe ayant été l’étincelle qui a mis le feu aux poudres, propose d’octroyer une enveloppe de 2 milliards d’euros au conseil régional.
Un premier train de mesures veut « répondre à l’urgence » notamment sur le terrain des entreprises qui ferment ou licencient : 350 millions d’euros seront consacrés à aider les entreprises, notamment dans les filières agroalimentaire en général et volaille, en particulier. Un Plan agricole et agroalimentaire sera mis en œuvre, avec les moyens de BpiFrance, la banque publique d’investissements. Parmi les volets importants de ce plan, un effort particulier sera fait sur la question des nitrates – dont l’usage excessif provoque depuis des années, sur les plages bretonnes, la catastrophe écologique des marées d’algues vertes. D’autres efforts seront faits en direction des filières industrielles de la défense et de l’automobile, ainsi que sur le développement du très haut débit.
Le Pacte d’avenir entend également « conforter la Bretagne comme grande région maritime européenne » : de l’argent sera débloqué pour le développement du port de Brest, le soutien aux filières pêche et aquaculture, le développement des énergies renouvelables marines.
En matière culturelle, « l’identité culturelle bretonne » est reconnue, et une « convention spécifique » sera signée sur l’enseignement des langues bretonnes. Concernant l’accessibilité de ce territoire souvent considéré comme enclavé, le Pacte confirme la réalisation des programmes LGV qui mettront « Brest et Quimper à 3 h de Paris », et s’engage à ce que le débat public sur les Lignes nouvelles Ouest Bretagne Pays de la Loire (LNOBPL) se tienne en 2014. Le gouvernement s’engage également à accélérer plusieurs chantiers routiers, notamment de mise en deux fois deux voies d’axes importants.
Sur le développement des territoires, le Pacte fixe « trois axes prioritaires » : améliorer l’accès aux services publics, y compris dans les îles qui doivent « faire l’objet d’une attention spécifique ». Dès 2014, seront mis en place « de nouveaux lieux de mutualisation » des services publics. Second axe : « conforter les villes petites et moyennes », voire « les gros bourgs », en favorisant des opérations de renouvellement urbain. Le troisième enfin consistera à « accompagner » les territoires ayant subi d’importantes restructurations industrielles.
À l’Assemblée nationale hier, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a salué l’esprit de concertation qui avait présidé à l’élaboration de ce Pacte, dont il a indiqué qu’il n’était « pas une fin, mais un début ». Il a appelé « toutes les bonnes volontés » à travailler ensemble, pour faire « rebondir la Bretagne ».
À l’opposé, le porte-parole du mouvement des Bonnets rouges, le maire de Carhaix, Christian Troadec, a qualifié dès hier ce Pacte « d’enfumage » de « coquille vide ».
Le texte doit maintenant être discuté au Conseil économique, social et environnemental régional le 10 décembre, au conseil régional le 12, avant d’être signé le 13 à Rennes par le préfet de région, le président de région et le Premier ministre.
Un premier train de mesures veut « répondre à l’urgence » notamment sur le terrain des entreprises qui ferment ou licencient : 350 millions d’euros seront consacrés à aider les entreprises, notamment dans les filières agroalimentaire en général et volaille, en particulier. Un Plan agricole et agroalimentaire sera mis en œuvre, avec les moyens de BpiFrance, la banque publique d’investissements. Parmi les volets importants de ce plan, un effort particulier sera fait sur la question des nitrates – dont l’usage excessif provoque depuis des années, sur les plages bretonnes, la catastrophe écologique des marées d’algues vertes. D’autres efforts seront faits en direction des filières industrielles de la défense et de l’automobile, ainsi que sur le développement du très haut débit.
Le Pacte d’avenir entend également « conforter la Bretagne comme grande région maritime européenne » : de l’argent sera débloqué pour le développement du port de Brest, le soutien aux filières pêche et aquaculture, le développement des énergies renouvelables marines.
En matière culturelle, « l’identité culturelle bretonne » est reconnue, et une « convention spécifique » sera signée sur l’enseignement des langues bretonnes. Concernant l’accessibilité de ce territoire souvent considéré comme enclavé, le Pacte confirme la réalisation des programmes LGV qui mettront « Brest et Quimper à 3 h de Paris », et s’engage à ce que le débat public sur les Lignes nouvelles Ouest Bretagne Pays de la Loire (LNOBPL) se tienne en 2014. Le gouvernement s’engage également à accélérer plusieurs chantiers routiers, notamment de mise en deux fois deux voies d’axes importants.
Sur le développement des territoires, le Pacte fixe « trois axes prioritaires » : améliorer l’accès aux services publics, y compris dans les îles qui doivent « faire l’objet d’une attention spécifique ». Dès 2014, seront mis en place « de nouveaux lieux de mutualisation » des services publics. Second axe : « conforter les villes petites et moyennes », voire « les gros bourgs », en favorisant des opérations de renouvellement urbain. Le troisième enfin consistera à « accompagner » les territoires ayant subi d’importantes restructurations industrielles.
À l’Assemblée nationale hier, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a salué l’esprit de concertation qui avait présidé à l’élaboration de ce Pacte, dont il a indiqué qu’il n’était « pas une fin, mais un début ». Il a appelé « toutes les bonnes volontés » à travailler ensemble, pour faire « rebondir la Bretagne ».
À l’opposé, le porte-parole du mouvement des Bonnets rouges, le maire de Carhaix, Christian Troadec, a qualifié dès hier ce Pacte « d’enfumage » de « coquille vide ».
Le texte doit maintenant être discuté au Conseil économique, social et environnemental régional le 10 décembre, au conseil régional le 12, avant d’être signé le 13 à Rennes par le préfet de région, le président de région et le Premier ministre.
F.L.
Télécharger le Pacte d'avenir pour la Bretagne Suivez Maire info sur Twitter : @Maireinfo2
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