Bilan plutôt encourageant pour la première rentrée de « l'école inclusive »
« Premier bilan encourageant », ont conclu le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer et la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, au sortir du comité national de suivi de l’école inclusive. Celui-ci s’est réuni lundi 4 novembre. Il devait mener une première évaluation de la rentrée 2019. Plusieurs mesures sont en effet entrées en application.
Tous les départements sont désormais dotés d’un service dédié à l’école inclusive. « Depuis le mois de juillet, les parents d’élèves en situation de handicap peuvent contacter les cellules d’accueil et d’écoute » départementales, que les directions des services départementaux de l’Éducation nationale ont mis en place. Mi-septembre, ces cellules avaient enregistré 15 000 saisines.
Dans près de deux cas sur trois, la demande portait sur un accompagnement humain.
Autre chiffre : 18 000 entretiens « familles – équipes pédagogiques - AESH » ont déjà eu lieu. D’autres vont suivre, « prioritairement pour les familles ayant eu de nouvelles notifications des Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) ». Ce sont en effet les MDPH qui décident de l’accompagnement dont a besoin l’enfant pour sa scolarité. À charge ensuite pour l’Éducation nationale de mettre à disposition les accompagnants. C’est une autre nouveauté de la rentrée, avec la mise en place des pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial), chargés de coordonner l’activité des accompagnants au niveau des établissements scolaires. Il n’en existe pas encore partout. La généralisation va s’étendre jusqu’en 2022. Mais les objectifs pour 2019 ont déjà été dépassés. Au total, 2 600 Pial ont pu être constitués lors de cette rentrée, couvrant 600 circonscriptions du premier degré. Un peu plus d’un tiers des écoles (20 992 écoles) en sont couvertes.
Pour les ministères, les familles sont donc « plus écoutées et mieux accueillies », les élèves handicapés « mieux scolarisés » et les accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) « mieux recrutés et mieux intégrés ». C’est surtout sur ce dernier point que les professionnels et syndicats sont moins positifs. Une mobilisation nationale des AESH a d’ailleurs été confirmée pour le 20 novembre, à l’appel de plusieurs syndicats, dénonçant « la précarité maintenue » des professionnels et des « promesses non tenues ».
La question du second employeur
Les collectivités vont, elles, être directement concernées par un groupe de travail qui concerne l’accompagnement des enfants sur les temps périscolaires. « Un travail essentiel », pointe Virginie Lanlo, adjointe au maire de Meudon (92) et représentant l’AMF au sein du Comité, « car on doit appréhender l’enfant sur l’ensemble de ses temps scolaires et périscolaires, or certaines MDPH ne prennent pas encore en compte ces temps ». Ce groupe de travail a pour mission de « simplifier et d’étendre les possibilités de recrutement conjoint, par exemple entre l’Éducation nationale et la commune » et de « permettre aux élèves concernés de bénéficier d’un accompagnement continu en temps scolaire et hors temps scolaire ». Ce sujet sera d’ailleurs abordé au cours du forum Éducation du congrès des maires de France, mercredi 20 novembre à 14 h 30.
Globalement, la scolarisation des enfants en situation de handicap continue de progresser depuis 2005, pour atteindre, à la rentrée de septembre 2019, près de 361 500 élèves. La proportion d’enfants en attente d’une solution d’accueil est passée de 8% à 4% lors de cette rentrée.
Emmanuelle Stroesser
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