Benoît Hamon annonce deux assouplissements sur les rythmes scolaires

Le ministre de l’Éducation nationale a annoncé ce matin, au micro de RTL, deux assouplissements pour la réforme des rythmes scolaires.
Le premier donnera « la possibilité aux maires de concentrer les activités périscolaires sur une seule demi-journée ». Ce qui doit permettre, a détaillé Benoît Hamon, « de faciliter »  l'organisation de ces activités « en milieu rural », en permettant aux communes « de passer des partenariats avec des associations, avec un conservatoire, avec d'autres communes et d'organiser plus simplement ce temps périscolaire ». Le ministre citant l'exemple de plusieurs communes au sein d'une intercommunalité organisant « l'une ses activités périscolaires un lundi après-midi, l'autre le mardi, avec les mêmes animateurs, ce qui permet de faire des économies d'échelle ».
Le second assouplissement porte sur la durée de la semaine scolaire, qui pourra être « allégée par exemple à 23 heures », alors que le décret de janvier 2013 impose une durée de 24 heures. Mais cela devra être compensé par « un rattrapage sous forme d'allongement du temps de travail au détriment des vacances », a précisé le ministre. Ce qui supposera bien sûr un accord entre la commune, la communauté éducative et le rectorat.
Le ministre a, en revanche, écarté toute remise en cause de l'organisation de la semaine scolaire sur 5 matinées (et donc de l'école le mercredi ou le samedi matin), qui reste le « socle »  de la réforme, de même que sa généralisation à l'ensemble des communes à la rentrée de 2014, « sinon ce serait le désordre », a-t-il justifié.
Le ministre répond ainsi en partie à la demande des maires, relayée par l’Association des maires de France, de s'adapter aux réalités locales, mais il ne dit rien de la question centrale du financement de ces activités périscolaires, qui reste un point de crispation majeure et qui sera au cœur de la rencontre obtenue par l'AMF avec le ministre (lire Maire Info du 23 avril), prévue le 30 avril prochain.
Les annonces faites par Benoît Hamon ce matin mettent fin à une période d'annonces successives, parfois contradictoires mais surtout floues, sur l'avenir de la réforme des rythmes scolaires, dont la contestation avait repris plus fortement au lendemain des élections municipales et avec le départ du gouvernement de son initiateur, Vincent Peillon. Le projet de décret doit maintenant être transmis aux organisations syndicales, comme aux associations d'élus et de parents.

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