Édition du mercredi 12 décembre 2012
Baisse des investissements des collectivités : une grande disparité entre les territoires
Patrick Bernasconi, le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), a dressé hier lors d’une conférence de presse un sombre bilan de l’activité du secteur, fortement impacté par le niveau « très bas » de l’investissement local – alors que l’activité générée par les collectivités locales représente 45% du chiffre d’affaires des travaux publics.
Au global, l’activité du secteur des travaux publics est redescendue « à son niveau d’il y a 10 ans », et 20 000 emplois y ont été perdus depuis 2007. Le président de la FNTP constate cependant une grande hétérogénéité entre les territoires – avec d’un côté « un monde rural sinistré » et de l’autre « un monde urbain davantage préservé ». Exemple frappant : l’activité TP a connu 25% de croissance en Ile-de-France ces dix dernières années, pendant qu’elle diminuait de 25% en Limousin. Ce sont les grands chantiers (lignes à grande vitesse ou réseaux de transport public dans les grandes agglomérations) qui ont permis à l’activité du secteur de limiter la baisse de son activité à 1,5% pour 2012.
Pour l’année à venir, la FNTP prévoit une « amplification de la crise » et une poursuite du repli des commandes collectivités, « le gel des dotations de l’État se cumulant avec un financement bancaire cher ». « Nous anticipons une baisse de 2,5% de leur demande en 2013 », a déclaré Patrick Bernasconi, ce qui est « du jamais-vu » en année pré-électorale.
La FNTP note que le pire a toutefois été évité : « Nous sommes passés à côté de la catastrophe qu’aurait représentée le blocage total de la capacité des collectivités à emprunter », grâce à des lignes de financement dégagées par la Caisse de dépôts et la Banque postale. Mais, souligne Patrick Bernasconi, « on ne compte plus les projets reportés et les délais de paiement rallongés ».
La FNTP attend beaucoup de la création de la Banque publique d’investissement (voir ci-dessous), mais voit aussi d’autres pistes de financement : « Il est indispensable que la surcollecte du Livret A et du Livret Développement durable, qui reste dans les banques, puisse être affectée aux besoins de financements de projets à long terme des collectivités locales ». Car si l’argent manque, les besoins sont considérables, rappelle la FNTP : rien qu’en matière de renouvellement du réseau de distribution d’eau, « 190 000 litres d’eau sont perdus toutes les 30 secondes pour cause de fuite ».
Au global, l’activité du secteur des travaux publics est redescendue « à son niveau d’il y a 10 ans », et 20 000 emplois y ont été perdus depuis 2007. Le président de la FNTP constate cependant une grande hétérogénéité entre les territoires – avec d’un côté « un monde rural sinistré » et de l’autre « un monde urbain davantage préservé ». Exemple frappant : l’activité TP a connu 25% de croissance en Ile-de-France ces dix dernières années, pendant qu’elle diminuait de 25% en Limousin. Ce sont les grands chantiers (lignes à grande vitesse ou réseaux de transport public dans les grandes agglomérations) qui ont permis à l’activité du secteur de limiter la baisse de son activité à 1,5% pour 2012.
Pour l’année à venir, la FNTP prévoit une « amplification de la crise » et une poursuite du repli des commandes collectivités, « le gel des dotations de l’État se cumulant avec un financement bancaire cher ». « Nous anticipons une baisse de 2,5% de leur demande en 2013 », a déclaré Patrick Bernasconi, ce qui est « du jamais-vu » en année pré-électorale.
La FNTP note que le pire a toutefois été évité : « Nous sommes passés à côté de la catastrophe qu’aurait représentée le blocage total de la capacité des collectivités à emprunter », grâce à des lignes de financement dégagées par la Caisse de dépôts et la Banque postale. Mais, souligne Patrick Bernasconi, « on ne compte plus les projets reportés et les délais de paiement rallongés ».
La FNTP attend beaucoup de la création de la Banque publique d’investissement (voir ci-dessous), mais voit aussi d’autres pistes de financement : « Il est indispensable que la surcollecte du Livret A et du Livret Développement durable, qui reste dans les banques, puisse être affectée aux besoins de financements de projets à long terme des collectivités locales ». Car si l’argent manque, les besoins sont considérables, rappelle la FNTP : rien qu’en matière de renouvellement du réseau de distribution d’eau, « 190 000 litres d’eau sont perdus toutes les 30 secondes pour cause de fuite ».
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