Édition du jeudi 22 octobre 2015
François Baroin dénonce une nouvelle fois « l'accélération de la dégradation » des finances locales
François Baroin, président de l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité, a mis à nouveau en garde hier contre « l'accélération de la dégradation » des finances locales liée à la baisse des dotations de l'Etat. « Nous sommes la caisse de résonance d'une colère, d'une très grande inquiétude sur le terrain », a-t-il affirmé devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).
Entamée en 2014, la baisse des dotations aux collectivités doit représenter 3,67 milliards d'euros par an d'ici 2017, dont 2 milliards pour les communes et les intercommunalités. « C'est une saignée qui est en train - si ce n'est pour 2016 certainement pour 2017 - de remettre en cause le principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales, a poursuivi François Baroin. Il faut ouvrir les yeux sur l'accélération de cette dégradation ».
« Ce que nous souhaitons, lors d'une discussion avec l'Etat et le gouvernement, c'est une remise en cause de la loi de programmation des finances publiques », a-t-il poursuivi. 2016 sera « une année dramatique sur le plan de l'investissement », a affirmé le président de l'AMF, selon qui personne ne conteste en revanche la nécessité pour les collectivités « de réduire les dépenses ».
Dans une interview à paraître dans Maires de France de novembre, François Baroin insiste également sur la nécessité de remettre en cause la loi de programmation des finances publiques. « Sur les 3,7 milliards supplémentaires supprimés pour l’année prochaine dans le projet de loi de finances, près de 2 milliards sont imposés au bloc communal. C’est intenable. Il faut avoir l’objectivité de constater que d’autres choix sont possibles et qu’ils doivent être faits », déclare le président de l’AMF. « Chaque source de dépense publique doit apporter sa contribution à la réduction des déficits mais dans des proportions qui soient acceptables. La responsabilité de la dette incombe à 80 % à l’État et à seulement 4 % au bloc communal. On nous demande un effort qui n’est pas tenable. Mais il n’est pas trop tard pour changer. Les parlementaires peuvent faire ce travail dans le PLF 2016, le gouvernement aussi, poursuit-il. Il suffit de trouver des affectations de recettes pour compléter le cadrage budgétaire initial. C’est tout à fait possible. Si rien ne change, l’année 2016 va conduire à une amplification d’un désastre annoncé ».
L'AMF, qui regroupe plus de 94 % des 36 742 communes, toutes tendances confondues, a invité le chef de l'Etat à assister à son congrès qui se déroulera du 16 au 19 novembre prochain. (Avec Afp)
Entamée en 2014, la baisse des dotations aux collectivités doit représenter 3,67 milliards d'euros par an d'ici 2017, dont 2 milliards pour les communes et les intercommunalités. « C'est une saignée qui est en train - si ce n'est pour 2016 certainement pour 2017 - de remettre en cause le principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales, a poursuivi François Baroin. Il faut ouvrir les yeux sur l'accélération de cette dégradation ».
« Ce que nous souhaitons, lors d'une discussion avec l'Etat et le gouvernement, c'est une remise en cause de la loi de programmation des finances publiques », a-t-il poursuivi. 2016 sera « une année dramatique sur le plan de l'investissement », a affirmé le président de l'AMF, selon qui personne ne conteste en revanche la nécessité pour les collectivités « de réduire les dépenses ».
Dans une interview à paraître dans Maires de France de novembre, François Baroin insiste également sur la nécessité de remettre en cause la loi de programmation des finances publiques. « Sur les 3,7 milliards supplémentaires supprimés pour l’année prochaine dans le projet de loi de finances, près de 2 milliards sont imposés au bloc communal. C’est intenable. Il faut avoir l’objectivité de constater que d’autres choix sont possibles et qu’ils doivent être faits », déclare le président de l’AMF. « Chaque source de dépense publique doit apporter sa contribution à la réduction des déficits mais dans des proportions qui soient acceptables. La responsabilité de la dette incombe à 80 % à l’État et à seulement 4 % au bloc communal. On nous demande un effort qui n’est pas tenable. Mais il n’est pas trop tard pour changer. Les parlementaires peuvent faire ce travail dans le PLF 2016, le gouvernement aussi, poursuit-il. Il suffit de trouver des affectations de recettes pour compléter le cadrage budgétaire initial. C’est tout à fait possible. Si rien ne change, l’année 2016 va conduire à une amplification d’un désastre annoncé ».
L'AMF, qui regroupe plus de 94 % des 36 742 communes, toutes tendances confondues, a invité le chef de l'Etat à assister à son congrès qui se déroulera du 16 au 19 novembre prochain. (Avec Afp)
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