Édition du jeudi 23 avril 2015
Attentat évité à Villejuif : Manuel Valls souhaite renforcer encore la protection des lieux de culte
Après l’arrestation d’un homme suspecté d’avoir voulu commettre dimanche dernier un attentat contre deux églises de Villejuif, dans le Val-de-Marne en région parisienne, le Premier ministre a annoncé un renforcement de la protection policière devant les lieux de culte. Mais le gouvernement en aura-t-il les moyens ?
Ministre de l’Intérieur, Premier ministre, et jusqu’au président de la République : les responsables gouvernementaux ont largement communiqué, hier, suite à la tentative d’attentat « déjouée » par les services de police le week-end dernier. L’arrestation du suspect tient plus de la chance qu’à autre chose : c’est parce que l’homme, un étudiant de 24 ans connu des services de renseignements comme islamiste radical, s’est lui-même blessé et a prévenu le Samu qu’il a pu être interpellé, les services d’urgence prévenant systématiquement la police en cas de blessure par balles. La police a trouvé, dans le véhicule de l’homme et à son domicile, « des armes de guerre » et plusieurs éléments montrant « sans ambiguïté que l’individu projetait la commission imminente d’un attentat (…) contre une ou deux églises », a précisé Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur.
Manuel Valls s’est rendu dans la journée d’hier à Villejuif pour y rencontrer le maire et les représentants ecclésiastiques. Il a souligné que c’était la première fois, dans la période récente, que des terroristes menaçaient « les catholiques de France » – après avoir frappé en janvier « la liberté d’expression, les forces de l’ordre et les Français juifs ».
Manuel Valls a souhaité rassurer les catholiques en affirmant que le gouvernement veillerait à ce qu’ils puissent se rendre à la messe en sécurité. Comme le ministre de l’Intérieur, il a affirmé que la sécurité serait renforcée devant « les lieux de culte ». On sait que depuis les attentats de janvier et la réactivation du plan Vigipirate au niveau maximal, ce sont principalement les lieux de cultes musulmans et juifs qui sont protégés, ainsi que les médias. Seules les églises les plus fréquentées – souvent plus par des touristes que par des fidèles – comme les grandes cathédrales, sont aujourd’hui protégées.
Ce renforcement de la protection des églises va évidemment poser des problèmes logistiques. Il y a 45 000 églises en France, et s’il n’est, bien sûr, pas question de poster un policier devant chacune d’entre elles, on ne voit pas non plus où le ministère de l’Intérieur va pouvoir trouver les effectifs pour un tel renforcement. On sait en effet que les effectifs de la gendarmerie, des CRS et de la police sont déjà utilisés au-delà du maximum, avec pour conséquence une grogne qui se développe chez les hommes (lire Maire info du 8 avril). Renforcer la protection des églises imposera donc d’alléger la présence policière devant d’autres lieux. Le gouvernement va devoir faire des choix compliqués, tant d’un point de vue sécuritaire que politique.
Ce matin, sur France inter, le Premier ministre a révélé que « cinq attentats » avaient été déjoués depuis janvier, en comptant celui prévu à Villejuif.
Ministre de l’Intérieur, Premier ministre, et jusqu’au président de la République : les responsables gouvernementaux ont largement communiqué, hier, suite à la tentative d’attentat « déjouée » par les services de police le week-end dernier. L’arrestation du suspect tient plus de la chance qu’à autre chose : c’est parce que l’homme, un étudiant de 24 ans connu des services de renseignements comme islamiste radical, s’est lui-même blessé et a prévenu le Samu qu’il a pu être interpellé, les services d’urgence prévenant systématiquement la police en cas de blessure par balles. La police a trouvé, dans le véhicule de l’homme et à son domicile, « des armes de guerre » et plusieurs éléments montrant « sans ambiguïté que l’individu projetait la commission imminente d’un attentat (…) contre une ou deux églises », a précisé Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur.
Manuel Valls s’est rendu dans la journée d’hier à Villejuif pour y rencontrer le maire et les représentants ecclésiastiques. Il a souligné que c’était la première fois, dans la période récente, que des terroristes menaçaient « les catholiques de France » – après avoir frappé en janvier « la liberté d’expression, les forces de l’ordre et les Français juifs ».
Manuel Valls a souhaité rassurer les catholiques en affirmant que le gouvernement veillerait à ce qu’ils puissent se rendre à la messe en sécurité. Comme le ministre de l’Intérieur, il a affirmé que la sécurité serait renforcée devant « les lieux de culte ». On sait que depuis les attentats de janvier et la réactivation du plan Vigipirate au niveau maximal, ce sont principalement les lieux de cultes musulmans et juifs qui sont protégés, ainsi que les médias. Seules les églises les plus fréquentées – souvent plus par des touristes que par des fidèles – comme les grandes cathédrales, sont aujourd’hui protégées.
Ce renforcement de la protection des églises va évidemment poser des problèmes logistiques. Il y a 45 000 églises en France, et s’il n’est, bien sûr, pas question de poster un policier devant chacune d’entre elles, on ne voit pas non plus où le ministère de l’Intérieur va pouvoir trouver les effectifs pour un tel renforcement. On sait en effet que les effectifs de la gendarmerie, des CRS et de la police sont déjà utilisés au-delà du maximum, avec pour conséquence une grogne qui se développe chez les hommes (lire Maire info du 8 avril). Renforcer la protection des églises imposera donc d’alléger la présence policière devant d’autres lieux. Le gouvernement va devoir faire des choix compliqués, tant d’un point de vue sécuritaire que politique.
Ce matin, sur France inter, le Premier ministre a révélé que « cinq attentats » avaient été déjoués depuis janvier, en comptant celui prévu à Villejuif.
F.L.
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