Maire-info
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Édition du mercredi 19 décembre 2018
Associations

Associations : les femmes et les jeunes privilégient le bénévolat occasionnel

Le réseau associatif d’experts et d’universitaires Recherches et Solidarités a publié, début décembre, une étude intitulée « Bénévolat : gérer une ressource plurielle ». Commandée par la Macif, celle-ci a pour ambition de « dresser un état des lieux de la cohabitation entre bénévoles réguliers et bénévoles occasionnels au sein des associations ».
Premier enseignement : les bénévoles s’investissent davantage occasionnellement (55 % des bénévoles en 2016), c’est-à-dire quelques heures par mois, que de façon régulière (45% des bénévoles en 2016), soit près de 10 heures par semaine.
Leur profil est ensuite affiné : comme les femmes, les « jeunes »  s’investissent davantage de façon occasionnelle. Un bénévole occasionnel sur trois (32 %) a moins de 35 ans (contre 17 % chez les bénévoles réguliers). À l’inverse, les plus de 65 ans sont plus assidus puisqu’ils représentent 38 % des bénévoles réguliers.
Lorsque l’on parle de bénévolat, régularité rime avec durée : plus d’un tiers des bénévoles réguliers militent au sein de la même association depuis dix ans. Les bénévoles occasionnels, eux, sont moins fidèles. Seul un quart d’entre eux a dépassé le seuil des dix ans d’adhésion. Qu’ils soient occasionnels ou réguliers, plus de la moitié des bénévoles adhèrent à plusieurs associations.

Complexe de légitimité des bénévoles occasionnels
Si les relations entre bénévoles réguliers et occasionnels sont jugées « conviviales »  par une courte majorité de répondants (52 % en moyenne), l’intégration de ces derniers à la vie de l’association pose parfois question. Les témoignages de bénévoles occasionnels font en effet état de situations quelquefois délicates : ils manquent, par exemple, de temps pour faire connaissance avec les autres bénévoles de l’association. Le manque de communication entre les plus anciens et les bénévoles occasionnels peut aussi créer un sentiment « d’exclusion », de « mise à l’écart »  ou encore de « manque de légitimité ».
Selon l’étude, près de la moitié des associations (46 %) dit « s’efforcer »  à faciliter cette coopération mais seules 37 % des structures ont mis en place une réelle stratégie de coopération entre les deux catégories de bénévoles.
L.G. et E.S.
Télécharger l’étude de Recherches et Solidarités.

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