Édition du lundi 27 juillet 2009
Le rapport de la mission sur les relations financières entre l'État et les collectivités territoriales est publié
Après une première communication, le 9 juin dernier, le rapport de la mission sur les relations financières entre lÉtat et les collectivités territoriales (1), créée par la commission des finances de lAssemblée nationale, est publié. Lors de sa présentation devant la commission, Jean-Pierre Balligand a précisé «quune réflexion densemble sur le financement des collectivités territoriales devra être menée, dans un contexte de réforme des collectivités territoriales ». Le rapport dinformation constitue une contribution à la réforme de la taxe professionnelle.
Pour sa part, Marc Laffineur, rapporteur, considère que la mission a le sentiment dêtre parvenue progressivement à un consensus sur notre proposition. Les principales propositions du scénario retenu par les députés résident notamment sur la nécessité de remplacer la taxe professionnelle « par un impôt moderne et comparable au plan international » qui pourrait être constitué dun volet foncier assis sur les valeurs locatives et un impôt égal à 1,5 % de la valeur ajoutée des entreprises. Le rapport propose aussi que les valeurs soient révisées et de minorer les valeurs locatives industrielles de 15 %, pour amorcer un rééquilibrage. La cotisation assise sur la valeur ajoutée serait due par toutes les entreprises, mais son taux serait progressif pour celles de moins de 7,6 millions d'euros de chiffres daffaires. Selon Marc Laffineur, « il sagit en effet de trouver un compromis entre des effets daubaine que la mission a voulu éviter, des situations de sous-impositions manifestes que la mission a voulu corriger, et de nombreuses PME industrielles dont la mission na pas voulu augmenter la cotisation ».
La deuxième proposition consiste à spécialiser les impôts locaux « selon une ligne simple : à léchelon de proximité les assiettes foncières les mieux localisées, au département un panier de recettes mixte afin de préserver des budgets sous contrainte forte, à la région un impôt économique dynamique mais plus volatile, en lien avec sa compétence économique ». Pour autant, les deux députés considèrent « quaucune porte ne devait être fermée et que la discussion devrait se poursuivre dici au vote de la loi de finances ».
Ils ont aussi jugé indispensable de proposer que la réforme en cours soit loccasion de créer de nouveaux mécanismes de péréquation, y compris horizontale, et avancent lidée quune partie des croissances annuelles de produit, au-delà dun certain seuil, soit partagée avec un Fonds national de péréquation, qui la reverserait aux collectivités moins autonomes ou moins favorisées.
De plus, ils nestiment pas avoir épuisé avec cette réforme la question de la fiscalité locale. Au contraire, il leur « semble que plusieurs chantiers dimportance demeurent devant nous, tels que le régime de la taxe dhabitation. De plus, nous avons conscience quune fois la réforme de la taxe professionnelle achevée, ou à tout le moins votée au Parlement, il sera nécessaire dentamer une révision en profondeur des critères de répartition des dizaines de milliards d'euros que lÉtat verse chaque année aux collectivités territoriales ».
(1) Rapport dinformation relatif aux relations financières entre lÉtat et les collectivités territoriales, n° 1859
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