Édition du mercredi 28 juin 2017
François de Rugy, nouveau président de l'Assemblée nationale, veut rapprocher l'Assemblée des territoires
La XVe législature de l’Assemblée nationale s’est ouverte hier : l’Assemblée issue des élections législatives des 11 et 18 juin s’est réunie pour la première fois en séance plénière, et a, sans surprise, élu François de Rugy à sa présidence.
Ancien membre d’Europe-Écologie Les Verts ayant rejoint La République en marche (LREM), François de Rugy, 43 ans, a été adjoint au maire de Nantes en charge des transports et vice-président de Nantes métropole. Il débute son troisième mandat de député de Loire-Atlantique. Il ne devrait présider l’Assemblée que pendant deux ans et demi – puisque le groupe LREM a décidé de remettre en jeu ce poste à mi-mandat et que le sortant ne pourrait pas se représenter.
La nouvelle Assemblée nationale a élu François de Rugy à la majorité absolue. Elle présente un visage assez nouveau – plus jeune, plus féminine (224 femmes ont été élues), et aussi plus novice, avec 72 % de primo-députés.
Lors du discours qu’il a prononcé juste après son élection, François de Rugy a annoncé qu’il souhaitait modifier en profondeur le fonctionnement de l’Assemblée nationale, et la rapprocher à la fois des citoyens et des territoires. Il veut d’abord de la transparence, car « l’Assemblée ne sera respectée que si elle est respectable ». Elle devra être « plus démocratique, plus efficace et plus moderne ». Les Français, a souligné le nouveau président du Palais-Bourbon, « ont le sentiment que le Parlement parle beaucoup mais agit peu ». Il a donc souhaité que l’Assemblée apprenne à « agir plus vite », et réforme son fonctionnement pour ne pas « encourager l’enlisement et l’obstruction ».
Autre aspect qui pourrait être très important et novateur : François de Rugy souhaite – dans le droit fil des vœux du nouveau président de la République – davantage orienter les travaux de l’Assemblée vers « le contrôle » et « l’évaluation » des politiques de l’État. C’est ce qui se fait notamment en Grande-Bretagne, où le Parlement joue un rôle de contrôle bien plus important qu’en France. François de Rugy a affirmé qu’il lui paraît indispensable de s’inspirer des « bonnes pratiques » en vigueur dans les Parlements étrangers.
Il a également dit vouloir en finir avec les « règles dérogatoires » pour les députés : « Il faut que notre institution entre pleinement dans la règle commune », et il faut « instaurer l’égalité entre les citoyens et les parlementaires ». Mais le président de l’Assemblée souhaite aussi « ouvrir le Parlement sur la société », d'abord en utilisant les outils numériques pour « permettre aux citoyens d’intervenir dans la fabrique de la loi ». « Il faudra également que notre institution aille à la rencontre des citoyens », a souhaité François de Rugy, au travers de « conférences parlementaires de territoires » se réunissant dans chaque circonscription. Elles devraient s’étaler sur toute la durée de la législature, de façon à « couvrir tous les territoires de métropole et d’outre-mer ».
François de Rugy a enfin appelé à l’élaboration, pendant cette mandature, d’un « nouveau statut de l’élu », qui permette « l’accès de tous et toutes, quelle que soit sa classe sociale, à la fonction de député ».
La journée d’hier a également été marquée par la constitution officielle des groupes parlementaires. Ils sont au nombre de sept : La République en marche, 309 membres et 4 apparentés, présidé par Richard Ferrand ; Les Républicains (95 membres et 5 apparentés), présidé par Christian Jacob ; Modem (43 membres et 4 apparentés), présidé par Marc Fesneau ; Les Constructifs (34 membres et un apparenté), présidé par Franck Riester et Stéphane Demilly ; Nouvelle gauche (28 membres et 3 apparentés), présidé par Olivier Faure ; France insoumise (17 membres) présidé par Jean-Luc Mélenchon ; et la Gauche démocrate et républicaine (16 membres), présidé par André Chassaigne. Rappelons que Les Constructifs sont des membres des Républicains qui souhaitent travailler avec le gouvernement, que Nouvelle Gauche est le nouveau nom du groupe socialiste et que la gauche démocrate et républicaine regroupe principalement les députés communistes. Le Front national, avec 8 députés, n’a pas pu constituer de groupe.
Les déclarations politiques des groupes, qui sont en quelque sorte leur profession de foi en début de mandat, ont été publiées ce matin au Journal officiel. Elles sont téléchargeables ci-dessous.
Il reste maintenant à l’Assemblée, avant l’ouverture de ses travaux le 4 juillet, à définir les membres des commissions permanentes, ce qui sera fait entre aujourd’hui et demain.
Ancien membre d’Europe-Écologie Les Verts ayant rejoint La République en marche (LREM), François de Rugy, 43 ans, a été adjoint au maire de Nantes en charge des transports et vice-président de Nantes métropole. Il débute son troisième mandat de député de Loire-Atlantique. Il ne devrait présider l’Assemblée que pendant deux ans et demi – puisque le groupe LREM a décidé de remettre en jeu ce poste à mi-mandat et que le sortant ne pourrait pas se représenter.
La nouvelle Assemblée nationale a élu François de Rugy à la majorité absolue. Elle présente un visage assez nouveau – plus jeune, plus féminine (224 femmes ont été élues), et aussi plus novice, avec 72 % de primo-députés.
Lors du discours qu’il a prononcé juste après son élection, François de Rugy a annoncé qu’il souhaitait modifier en profondeur le fonctionnement de l’Assemblée nationale, et la rapprocher à la fois des citoyens et des territoires. Il veut d’abord de la transparence, car « l’Assemblée ne sera respectée que si elle est respectable ». Elle devra être « plus démocratique, plus efficace et plus moderne ». Les Français, a souligné le nouveau président du Palais-Bourbon, « ont le sentiment que le Parlement parle beaucoup mais agit peu ». Il a donc souhaité que l’Assemblée apprenne à « agir plus vite », et réforme son fonctionnement pour ne pas « encourager l’enlisement et l’obstruction ».
Autre aspect qui pourrait être très important et novateur : François de Rugy souhaite – dans le droit fil des vœux du nouveau président de la République – davantage orienter les travaux de l’Assemblée vers « le contrôle » et « l’évaluation » des politiques de l’État. C’est ce qui se fait notamment en Grande-Bretagne, où le Parlement joue un rôle de contrôle bien plus important qu’en France. François de Rugy a affirmé qu’il lui paraît indispensable de s’inspirer des « bonnes pratiques » en vigueur dans les Parlements étrangers.
Il a également dit vouloir en finir avec les « règles dérogatoires » pour les députés : « Il faut que notre institution entre pleinement dans la règle commune », et il faut « instaurer l’égalité entre les citoyens et les parlementaires ». Mais le président de l’Assemblée souhaite aussi « ouvrir le Parlement sur la société », d'abord en utilisant les outils numériques pour « permettre aux citoyens d’intervenir dans la fabrique de la loi ». « Il faudra également que notre institution aille à la rencontre des citoyens », a souhaité François de Rugy, au travers de « conférences parlementaires de territoires » se réunissant dans chaque circonscription. Elles devraient s’étaler sur toute la durée de la législature, de façon à « couvrir tous les territoires de métropole et d’outre-mer ».
François de Rugy a enfin appelé à l’élaboration, pendant cette mandature, d’un « nouveau statut de l’élu », qui permette « l’accès de tous et toutes, quelle que soit sa classe sociale, à la fonction de député ».
La journée d’hier a également été marquée par la constitution officielle des groupes parlementaires. Ils sont au nombre de sept : La République en marche, 309 membres et 4 apparentés, présidé par Richard Ferrand ; Les Républicains (95 membres et 5 apparentés), présidé par Christian Jacob ; Modem (43 membres et 4 apparentés), présidé par Marc Fesneau ; Les Constructifs (34 membres et un apparenté), présidé par Franck Riester et Stéphane Demilly ; Nouvelle gauche (28 membres et 3 apparentés), présidé par Olivier Faure ; France insoumise (17 membres) présidé par Jean-Luc Mélenchon ; et la Gauche démocrate et républicaine (16 membres), présidé par André Chassaigne. Rappelons que Les Constructifs sont des membres des Républicains qui souhaitent travailler avec le gouvernement, que Nouvelle Gauche est le nouveau nom du groupe socialiste et que la gauche démocrate et républicaine regroupe principalement les députés communistes. Le Front national, avec 8 députés, n’a pas pu constituer de groupe.
Les déclarations politiques des groupes, qui sont en quelque sorte leur profession de foi en début de mandat, ont été publiées ce matin au Journal officiel. Elles sont téléchargeables ci-dessous.
Il reste maintenant à l’Assemblée, avant l’ouverture de ses travaux le 4 juillet, à définir les membres des commissions permanentes, ce qui sera fait entre aujourd’hui et demain.
F.L.
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