Maire-info
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Édition du mercredi 29 mai 2013
Transports

Arnaud Montebourg : « pas d'opérateur national » pour les bornes de recharge de voitures électriques

L’Etat ne fera pas appel à un opérateur national pour mettre en place sur tout le territoire un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques, a affirmé hier le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, lors d’une rencontre dédiée au développement de ce mode de transport, organisée par l’Association des maires de France et introduite par le président de l'association, Jacques Pélissard.
« Notre choix est de faire confiance aux collectivités locales. Nous préférons qu’elles installent elles-mêmes des bornes, où que ce soit. Pourquoi nous préférons ce système à un opérateur national ? Parce que nous faisons le choix de la pertinence plutôt que de la vitesse. Les collectivités iront moins vite, mais elles savent où il faut installer des bornes », a déclaré le ministre en clôture de la rencontre.
Pariant sur un « effet de concentration », avec l’apparition de zones suffisamment dotées en bornes de recharge, Arnaud Montebourg a estimé qu’un « opérateur national pourrait intervenir in fine sur les interstices, là où il n’y a pas de bornes ».
Trois ans après le plan Borloo, le ministre a lancé à l’automne dernier, à destination des collectivités, un plan de cofinancement d’installation de bornes de recharge. Une enveloppe de 50 millions d’euros doit permettre de financer de 30 à 50% du coût de toutes les bornes installées par les collectivités, à condition qu’elles soient accessibles à tout public (lire Maire Info du 4 octobre 2012).
Répondant à la question de Jacques Pélissard, président de l’AMF, qui demandait pourquoi l’enveloppe n’était accessible qu’aux collectivités de plus de 200 000 habitants, Arnaud Montebourg a déclaré que les communes ou communautés de plus petite taille pouvaient se regrouper sous l’égide d’un département ou d’une région pour atteindre ce seuil critique.
« Unissez-vous, présentez des projets larges », a exhorté le ministre, affirmant qu’ils correspondaient mieux aux besoins d’un mode de transport adapté aux bassins de vie larges, au rural et au périurbain.
Par ailleurs, Sophie Garrigou, responsable du programme « Véhicule du futur » à l’Ademe, a précisé que l’enveloppe était ouverte également aux projets de plus de 400 000 euros.
L’existence d’un maillage régulier de bornes où les usagers de véhicules électriques puissent recharger leurs batteries est l’un des freins au décollage de ce moyen de transport. En effet, l’autonomie moyenne restant faible (environ 150 kilomètres), peu de consommateurs hésitent à franchir le pas de l’achat, même si ceux-ci ont décollé depuis l’an dernier, avec environ 5663 ventes en 2012, et 3188 entre janvier et avril 2013, selon le Comité des constructeurs français d’automobiles.

E.G.E.

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